#SIA2024
#CUIR&PEAUX

«VACHEMENT CUIR» OU LE RETOUR DE LA FILIÈRE FRANÇAISE DU CUIR SUR
LE SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTURE
 

La Filière Française du Cuir signe son grand retour sur le Salon de l’Agriculture 2024 qui se tiendra du 24 février au 03 mars à la Porte de Versailles. À cette occasion, un stand novateur et immersif a été conçu pour accueillir tant les professionnels, que les institutionnels et le grand public. Cet espace offre une opportunité d’explorer de manière ludique les enjeux majeurs de la filière cuir et de mettre en évidence les nombreuses facettes de cette matière durable, co-produit de l’industrie agroalimentaire.

CUIRS ET PEAUX, AU CŒUR DES ENJEUX D’ÉCONOMIE CIRCULAIRE ET DE L’ÉLEVAGE


 Le cuir, étant un co-produit de l’industrie agro-alimentaire, il s’inscrit naturellement dans une logique d’économie circulaire. Le processus de transformation des peaux en cuir, bien que souvent méconnu, contribue efficacement à la réduction des déchets. Dans cette optique, la préservation des animaux d’élevage et des ressources est une préoccupation constante pour la filière cuir.

Par sa participation à la 60ème édition du Salon International de l’Agriculture (SIA), la Filière Française du Cuir se positionne comme un partenaire engagé dans la sensibilisation et l’information des institutionnels et professionnels. L’occasion d’échanger sur le stand, notamment autour de la baisse du cheptel en France, une problématique d’approvisionnement majeure. Selon l’Institut de l’Élevage - Idele -, la France a perdu 10% de son effectif de bovins au cours des 6 dernières années et une perte de 10% supplémentaire d’ici à 2030 est annoncée. Cette réalité incite la filière à réfléchir sur ses pratiques pour assurer un avenir durable et équilibré des différents acteurs de l’amont.

Outre le défi de préserver le gisement de peaux pour l’industrie tout entière, il est également important de noter que de nombreuses peaux sont moins valorisables en raison des marques laissées par la vie de l’animal. A travers une scénographie pensée de manière ludique et pédagogique, le stand « Vachement Cuir » se veut le reflet de cette réalité : les peaux présentant des marques – communément appelées «  défauts  » – doivent être acceptées comme des témoignages de l’histoire de l’animal, soulignant le caractère organique et précieux de la matière première.
 

“VACHEMENT CUIR” : LE STAND DE LA FILIÈRE POUR SENSIBILISER, INFORMER ET ÉCHANGER


A l’occasion du Salon International de l’Agriculture, la filière cuir invite le grand public à venir (re)découvrir le cuir, matière durable, aux nombreuses qualités spécifiques, sur son stand : « Vachement Cuir ».

Plusieurs animations et un atelier seront proposés pour (re)créer le parcours de l’animal jusqu’à la matière et déconstruire les idées reçues.



#1 « Cuir Expérience » : à la découverte des métiers et savoir-faire de l’amont

Les visiteurs auront l’opportunité de plonger au cœur de l’amont de la filière cuir et de découvrir les métiers et savoir-faire souvent méconnus des abattoirs, collecteurs de peaux et tanneurs, à travers un tunnel d’images immersives, dévoilant ainsi les coulisses de la création du cuir.

• #2 « La Cuirothèque » : une expérience sensorielle

Le public pourra explorer l’univers du cuir lors d’une exposition tactile. Il pourra admirer et découvrir les différentes textures du cuir, tout en étant sensibilisé aux marques de vie présentes sur les peaux, véritables baromètres de qualité des cuirs.

• #3 « L’écran interactif » : pour comprendre le cycle des co-produits animaux

Pour compléter cette expérience, un motion design interactif transportera les consommateurs dans la relation unique entre les animaux, l’agriculture et l’élevage, soulignant cet écosystème fascinant, notamment celui de la filière cuir. Une manière dynamique de rappeler au grand public que le cuir n’est autre qu’un co-produit animal et que la vache, par exemple, est valorisée à 100% en permettant de fabriquer des produits de notre quotidien.

• #4 « Le Quiz Cuir Genius » : pour tester ses connaissances et gagner des lots

Pendant toute la durée du salon, les visiteurs pourront aussi s’essayer au quiz « Cuir Genius » afin de tester leurs connaissances sur le cuir et son industrie. Des lots seront à gagner, encourageant ainsi l’interaction et la découverte continue des subtilités de la filière.

 • #5 L’atelier « Fabrique ta vachette en cuir »

Le stand « Vachement Cuir » proposera également un atelier participatif animé par des stagiaires de l’école AgroTech. Les participants pourront ainsi travailler la matière cuir et créer leur propre porte-clé vachette.

                                                  EMPLACEMENT HALL 1 - STAND 1E022

LE CONSEIL NATIONAL DU CUIR

Créé en 1948, le Conseil National du Cuir est l’organisation interprofessionnelle de producteurs et utilisateurs de cuir et, par extension, de tous ceux qui contribuent à la production, à l’utilisation ou à la distribution du cuir. Il organise des actions visant à représenter la filière auprès des pouvoirs publics et à promouvoir la matière première et les biens de consommation en cuir, mais également les métiers et les formations de la filière du cuir.

Constitué sous forme de Confédération, il regroupe 21 fédérations ou syndicats professionnels depuis l’élevage jusqu’à la distribution des produits finis et anime l’ensemble de la Filière Française du Cuir.

LA FILIÈRE CUIR EN FRANCE

• 12 800 entreprises localisées sur tout le territoire français, dont les savoir-faire sont exceptionnels, maîtrisés et reconnus à l’international
• Plus 25 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 18 milliards d’euros à l’export
• 133 000 personnes salariées dans les industries du cuir, de la tannerie-mégisserie, de la chaussure, de la maroquinerie, de la ganterie, du sport et de la distribution d’articles en cuirs.
• Plus de 100 métiers du cuir
• Un des leaders mondiaux des cuirs de veau et peaux exotiques.
• 3ème exportateur mondial des cuirs et peaux bruts
• 3ème exportateur mondial d’articles de maroquinerie





Maroquinerie : un pas de plus vers l’ouverture
d’une école d’excellence


 




Le préfet Yvan Cordier et Jacques Blanchet, vice-président de Région, sur le site à l’étude pour l’implantation de l’école française d’excellence en maroquinerie. Photo Rachel Duny


Le projet, s’il aboutit, verrait le jour dans ce qui était, jadis, un couvent puis une école à Brives-Charensac.

Il y avait du beau monde ce matin d’octobre dans l’ancien cloître de La Chartreuse, rue SaintVosy à Brives-Charensac. Préfet, vice-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes en charge de la formation professionnelle et de l’apprentissage, président de la Communauté d’agglomération, élus, entrepreneurs… Tous étaient venus plancher sur le projet de création d’un espace de formation annoncé « unique en France » : une école française d’excellence en maroquinerie.

Porté par l’Agglo , qui serait le maître d’ouvrage, le projet répond à une demande des soustraitants maroquiniers confrontés à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée alors qu’ils surfent sur la forte croissance du secteur des produits de luxe. « En matière de production, on risque de perdre des savoir-faire si on ne parvient pas à remplacer le flux de départs à la retraite et à attirer des candidats dans ces métiers qui recrutent », nous confiait, il y a quelques mois, Françoise Nicolas, la directrice générale de CTC groupe , le centre d’expertise pour les industries du cuir, de la maroquinerie, de la chaussure, de la ganterie et de la mode cuir. « Lors des Assises du savoir-faire français, qui se tenaient à Lyon en janvier, nous évoquions le Actu | Haute-Loire et région 08/11/2023 07:23 about:blank about:blank 2/3 manque de 4 000 personnes en AuRA dans le secteur de ce savoir-faire », complète Jacques Blanchet, le vice-président de la Région.

« Nous avons rencontré les acteurs de la maroquinerie au printemps et faisons travailler, depuis, la Société publique locale du Velay (la SPL est un outil d’ingénierie au service des communes et de leurs groupements, NDLR) pour étudier la faisabilité du projet », indique le président de Communauté d’agglomération.

Propriété inoccupée et un brin vétuste de l’association de gestion immobilière pour le développement de l’enseignement catholique de Haute-Loire (Agidec 43) , le site de BrivesCharensac nécessite des investissements conséquents pour être transformé en centre de formation d’envergure nationale avec des capacités d’hébergement pour les apprenants. « C’est un gros projet, nous aurons besoin de l’aide de la Région et de l’État pour monter une telle opération », ajoute Michel Joubert.

Le message avait été entendu bien avant cette rencontre, puisque le préfet Yvan Cordier a d’emblée annoncé « le total soutien de l’État », en énumérant une liste d’aides possibles et celles déjà débloquées.

Car de combien parle-t-on ? « Tout n’est pas chiffré », c’est ce qu’on nous répond haut et fort. Néanmoins, des voix chuchotent que le projet table sur environ 600 000 euros pour l’acquisition des murs et près de 1,7 million d’euros HT pour l’ingénierie pédagogique (la construction de l’offre de formation) prise en charge à 50-50 par l’État et la Région.

Reste à chiffrer le coût des travaux et d’aménagements des locaux afin d’offrir une nouvelle jeunesse au site. « C’est pour cela que nous nous retrouvons aujourd’hui, une réunion de travail avec l’ensemble des acteurs doit permettre de définir les besoins », indique Jacques Blanchet, le vice-président de Région.


Labels de certification du cuir : où en est la Filière ?

 

Le collectif comme Leitmotiv

De nouveaux labels voient le jour pour une meilleure transparence

 

Transparence, traçabilité…La tendance du « tout savoir, tout connaître » ne cesse de challenger les entreprises sur leur chaîne de valeur. De l’origine des matières premières à la commercialisation, l’information consommateur est au cœur des enjeux de nos sociétés contemporaines.

 

En première ligne, l’industrie du Cuir s’engage au quotidien pour informer et protéger le consommateur. Parmi les outils utilisés, on retrouve la certification Leather Working Group (LWG). Depuis 2005, le LWG répertorie les bonnes pratiques environnementales dans l’industrie, fournit des lignes directrices pour l’amélioration continue, à travers un ensemble de méthodologies d’audit d’évaluation et à travers des certifications qui répondent aux normes en vigueur.

 

Mais le travail n’est pas terminé. Loin d’évoluer en silo, l’industrie du cuir peut compter sur une multiplicité d’acteurs qui collaborent pour harmoniser les standards en matière de traçabilité et de transparence, à l’image du groupe de travail COTANCE (Confédération des Associations Nationales de Tanneurs et Mégissiers de la Communauté Européenne). Par exemple, la confédération milite pour la mise en place d’un décret cuir européen. En effet, s’il existe déjà un décret français pour l’appellation cuir (qui a lui-même inspiré les décrets portugais et italiens), les parties-prenantes de l’industrie ont fait le choix de se rassembler pour s’accorder sur des exigences communes.

 

Grâce à elles, de nouvelles certifications voient le jour au niveau européen, à l’image des certifications Italiennes (ICEC « Leather from Italy – Full Cycle ») et anglo-saxonnes (« Sustainable Leather Foundation »). Ces nouveaux outils illustrent parfaitement l’engagement de la profession pour s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue de son empreinte environnementale.

 

Pour échanger sur ce sujet, je vous propose l’éclairage de Frank Boehly, Président du Conseil National du Cuir et d’Yves Morin, Président du Comité d’organisation du Sustainable Leather Forum :

 

  • Transparence consommateurs : est-ce un effet de mode ?
  • A quoi servent les labels de certification du cuir ? Sont-ils obligatoires ?
  • Qu’apportent-ils aux entreprises et aux consommateurs ?
  • Quelles sont les offres aujourd’hui sur le marché ? Sont-elles concurrentes ?
  • Ces offres sont-elles amenées à évoluer ?

 

 

 


 

 

 

 

RECRUTEMENT AU SEIN DE LA FILIÈRE CUIR :
Jusqu’à 2 000 postes à pourvoir d’ici 3 ans en Nouvelle-Aquitaine !

Porteuse, dynamique et en plein essor, la filière cuir offre des opportunités de carrière grandissantes et c’est au cœur de la région Nouvelle-Aquitaine que cela se passe !

• 3ème région française pour le travail du cuir, avec plus de 4 700 salariés*,
• 1
ère région de France en nombre d’entreprises industrielles, à savoir 92* pour les branches
   maroquinerie, chaussure, tannerie-mégisserie

Le constat est clair : plus de 2 000 postes sont à pourvoir d’ici 3 ans.

Le recrutement au cœur des réflexions des entreprises de la filière cuir ! RH, redéfinition des attentes sociétales, territorialité, pérennité des savoir-faire… Les enjeux sont de taille pour les professionnels de la filière qui placent le recrutement et la formation au sein de leur plan d’actions. L’objectif est simple : recruter et garder ses talents pour dynamiser son développement et voir perdurer son savoir-faire.

Quels sont les méAers recherchés ?
Il existe des opportunités d’emploi dans l’ensemble des domaines : de la logisdque en passant par l’encadrement et l’opéradonnel. La filière cuir se compose d’une chaine de professionnels allant des entreprises d’oudllage, de négoce de peaux, des tanneries aux entreprises de transformadon en pièces pour l’automobile, l’ameublement, le prêt à porter, la bijouterie ou encore la maroquinerie, la chaussure, la sellerie… Compte tenu de la diversité des méders et des secteurs qu’elle revêt, il est quesdon ici « des filières cuir ».

Outre les compétences métiers des opérateurs, ce sont avant tout le savoir-être et la motivation qui sont les premiers atouts recherchés par les recruteurs. Les carrières étant de moins en moins linéaires, les recruteurs et chefs d’entreprises s’adaptent et vous font grandir ! Osez pousser les portes des ateliers !

Sont à pourvoir, des postes de : artisan sellier, artisan maroquinier, commercial, coupeur, préparateur, chef d’équipe, gestionnaire de stock, technicien de maintenance, opérateur cuir et textile, piqueur, soudeur / ajusteur, technicien méthode logistique, responsable d’atelier, technicien bureau d’études …

Côté formation

• 370 formés en Nouvelle-Aquitaine en apprentissage, en initial et en continu pour 2022/2023 au sein des établissements scolaires du Campus des Métiers et des Qualifications Cuir, Textile, Mode et Luxe de Nouvelle-Aquitaine, hors formations continues dispensées par les entreprises (AFPR, POE individuelles ou collectives, contrat de professionnalisation …)
Source : ResoCUIR et Campus des Métiers Cuir, Textile, Mode et Lux

Le Conseil National du Cuir (CNC) accompagne ResoCUIR dans ses actions de promotion des savoir-faire de la filière auprès du grand public, comme en témoigne Marc Brunel, Directeur du CNC.

« Le CNC cultive un étroit partenariat avec ResoCUIR. Nous soutenons les actions du Cluster et souhaitons aller encore plus loin dans la collaboration. Nous prônons les mêmes valeurs et nous nous appuyons sur le réseau pour promouvoir les initiatives de la filière en région. Nous allons prochainement contribuer à la création d’un job dating organisé par ResoCUIR en 2023 pour valoriser la diversité des métiers et des savoir-faire de notre filière auprès du grand public.»

À propos de ResoCUIR

ResoCUIR est un Cluster de près de 100 Adhérents composé d’entreprises, d’artisans, de collectivités territoriales et EPCI, de partenaires socio-économiques et d’un collège recherche - innovation - formation. Créé en 2017, il a pour rôle de mettre en réseau l’ensemble des acteurs de la filière cuir et ses partenaires mais également, d’accompagner les entreprises dans leur développement économique au travers de projets collaboratifs, innovants, de création d’emplois et d’attractivité des territoires.


 

                                                4 ÈME ÉDITION DU SUSTAINABLE LEATHER FORUM

Sous le parrainage du ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance et en présence de Julien DENORMANDIE, ancien ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Olivia GRÉGOIRE, Ministre déléguée, chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme a clôturé la quatrième édition Sustainable Leather Forum au sein du Palais Brongniart.

Forte de plus de 400 participants, professionnels français et internationaux des secteurs de la mode, du cuir, de la chaussure, de la maroquinerie, de la ganterie, du sport et du luxe, mais aussi institutionnels, leaders d’opinion et organisations publiques, cet événement a pour objectif d’échanger sur les bonnes pratiques de la Filière Française du Cuir en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), aussi bien sur le plan social, environnemental, qu’économique

La Filière Française du Cuir s’emploie depuis plusieurs décennies à répondre aux enjeux sociaux et environnementaux portés par l’ambition d’un développement plus durable, à travers l’intensification permanente de la démarche RSE au sein des entreprises et le partage de bonnes pratiques au sein de la Filière.

Cette 4ème édition du Sustainable Leather Forum a été rythmée par les prises de parole de 29 intervenants autour de nombreux sujets au cœur de l’actualité en matière de responsabilité sociétale et environnementale tels que l’innovation, la traçabilité, l’empreinte carbone de la filière ou encore le sourcing responsable.

« Avec cette 4ème édition, le Sustainable Leather Forum conforte son rôle de plateforme majeure d’informations et d’échanges sur les bonnes pratiques en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises dans les divers secteurs économiques du cuir. » Yves MORIN, Président du Comité d’organisation du Sustainable Leather Forum

LA FILIÈRE FRANÇAISE DU CUIR : UNE FILIÈRE RSE PAR ESSENCE

« Le cuir est certainement l’activité de recyclage la plus ancienne du monde » annonçait Frank BOEHLY, président du Conseil National du Cuir dans une récente interview.

Pourtant, de nombreuses idées reçues sur le cuir circulent encore alors qu’en réalité la fabrication du cuir a un faible impact sur l’environnement.

Matière noble, durable, recyclée et innovante, le cuir est un sous-produit de l’industrie alimentaire et s’inscrit donc naturellement dans l’économie circulaire et la RSE. Quant aux acteurs et aux entreprises du secteur, ils sont désormais engagés, et ce depuis plusieurs années, dans la recherche et les innovations pour réduire leur impact environnemental.

" L'engagement de la filière n'est pas un engagement " de mode" mais un engagement structurel (...) La filière cuir a su démontrer sa capacité d'innovation." a déclaré la Ministre Olivia Grégoire.

Parmi les nombreux progrès de la Filière, Olivia GRÉGOIRE a salué l’engagement et le dynamisme d’une Filière qui accompagne, encourage et soutient la transition écologique de ses TPE, PME et artisans :

" En un mot: bravo ! ce dynamisme, c'est celui d'une filière de femmes et d'hommes qui sont pleinement engagés en terme de RSE, en adéquation parfaite avec les attentes des consommateurs que vous avez su anticiper avec la transformation des modes de production pour les rendre plus durable "

Monsieur le Ministre Julien DENORMANDIE* est intervenu sur l’importance d’un soutien politique à l’agriculture française et à la Filière Française du Cuir qui en est issue en valorisant un sous-produit de l’élevage. Il a également traité de l’empreinte carbone dans la chaine de valeur et de sa nécessaire réduction.

Experte passionnée par les enjeux environnementaux, Sylvie BÉNARD est intervenue en tant que Présidente de Paris Good Fashion et fondatrice de « la Dame à la Licorne », entreprise créée pour transmettre son expertise aux décideurs. Anciennement Directrice de l’environnement chez LVMH, Sylvie Bénard est revenue sur son parcours et sa vision du déploiement de la RSE en entreprise et d’une mode plus durable. Aussi, en tant que Présidente de la fondation «AgroParisTech», Sylvie Bénard a été interrogée sur les synergies entre les secteurs de la mode et de l’agriculture

UN AUTRE DISCOURS SUR LA CROISSANCE
Quelle comptabilité entre économie et développement durable ? Un enjeu fondamental pour l’ensemble de la filière.

A l’occasion de son discours intitulé « Un autre regard sur la croissance », Geneviève FERONE CREUZET est revenue sur le concept de « post-croissance » en entreprise :

« Une entreprise s’engage sur la voie de la post-croissance lorsqu’elle a pour ambition de rendre ses activités pleinement soutenables sur les plans environnemental (respect des limites planétaires), social (respect des fondamentaux sociaux) et économique (prospérité). ».

Ainsi, une entreprise post-croissance adopte une logique d’écosystème avec une double ambition : régénérer les ressources à l’échelle de son écosystème et nourrir les communs (construire des ressources partagées pour répondre aux besoins sociaux fondamentaux)

AGIR POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT : INNOVATIONS ET DÉMARCHES

L’évolution des réglementations et l’adoption de normes sociales et environnementales en entreprise ont donné lieu à l’instauration de nouveaux processus d’approvisionnement durable et de nouveaux dispositifs et concepts comme l’analyse du cycle de vie ou la mesure de l’empreinte carbone. Dans cette dynamique, la Filière Cuir contribue, à son échelle, à réduire ses impacts et s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue de son empreinte environnementale.

L’utilisation de produits chimiques performants est une condition essentielle à la réussite du processus de tannage. Les substances utilisées évoluent en permanence, en lien avec l’innovation et les contraintes réglementaires, pour répondre aux enjeux écologiques et au besoin de transparence.

Thierry PONCET, Directeur Métiers et Développement Durable du CTC (Centre Technique du Cuir) a introduit la table ronde sur ces enjeux : Comment l’industrie chimique dédiée à la fabrication du cuir contribue-t-elle à l’innovation et à la diffusion de la RSE dans la filière ?

Michael COSTELLO (Directeur du groupe Stahl EnvIronment, Social & Governance (ESG)), Pierre-Antoine GUALINO (Directeur Général d’ATC), René LIAUZON (Adjoint au Directeur R&D et Responsable du laboratoire d’application chez SCRD) et Antonio BATTAGLIA (Directeur de la Business Unit Cuir et responsable de business development groupe chez Silvateam) ont participé à cette table-ronde.

Michael COSTELLO a partagé la mise en œuvre de la stratégie de Stahl consistant à catalyser des changements positifs dans l’industrie de manière générale.

Fervent défenseur d’une « chimie responsable », Stahl a pour objectif de sensibiliser l’ensemble de l’industrie à des sujets tels que l’atténuation du changement climatique, les initiatives de conformité chimique, la méthodologie d’évaluation du cycle de vie, la chaîne de possession et la provenance des matières premières renouvelables.

ATC est une entreprise française, spécialiste des produits chimiques pour l’industrie du cuir. Son Directeur Général, Pierre-Antoine GUALINO, a rappelé que la RSE est une dimension incontournable de la stratégie de l’entreprise. Cet engagement s’est matérialisé en juillet 2020 par la signature de la charte mondiale RESPONSIBLE CARE.

Ainsi, ATC investit et innove dans de nombreux produits et procédés permettant aux tanneurs d’atteindre une meilleure performance environnementale. Cela se traduit par l’élaboration de nouveaux produits écoconçus, biosourcés et le développement de process Green Tech. Aussi, ATC a banni l’utilisation de toutes les substances indiquées dans les « Restricted Substances Lists » (RSL) des donneurs d’ordres.

Installée depuis 1862 au Havre, l’entreprise SCRD est spécialisée dans les tanins et colorants 100% naturels. Un choix historique, écoresponsable et durable. René LIAUZON est revenu sur l’histoire de l’entreprise et sur les objectifs de celle-ci qui s’engage à améliorer l’empreinte carbone de son écosystème. En la matière, SCRD utilise des tanins issus des fruits, des feuilles et des produits du broyage. Ces matières premières ne nécessitent pas d’extraction et n’utilisent ainsi aucune eau ni solvants.

Aussi, aucune énergie pétrolière n’est utilisée pour l’atomisation de ces produits. Cela contribue à réduire la dépendance de l’entreprise aux énergies fossiles et limite son impact environnemental et sanitaire.

Silvateam est un acteur international spécialisé dans la production et la commercialisation d’extraits naturels et de produits chimiques pour le secteur de la tannerie. Avec six usines de fabrication et quelques 800 salariés en Italie, en Amérique du Sud et en Chine, l’entreprise est riche d’une connaissance approfondie de ce secteur.

Antonio BATTAGLIA a fait le point sur ces nouveaux matériaux qui ont pour ambition de remplacer le cuir et a rappelé que l’an dernier aux États-Unis, 15% des peaux sont allées à la décharge, notamment à cause du dénigrement du cuir, « pourtant, ces nouveaux matériaux sont à base de polyuréthane et d’énergies fossiles, et certaines études montrent que, dans le temps, ils ont une empreinte carbone plus impactante que le cuir. il est impératif que la filière mène une communication forte. »

PRODUCTION ET SOURCING RESPONSABLE : DES ENJEUX COMMERCIAUX POUR LA FILIÈRE FRANÇAISE DU CUIR

Le marché du cuir pour la sellerie automobile représente environ 10% de l’usage du cuir, et occupe une place particulière. Ainsi certaines spécificités font que la chaîne de valeur est assez différente des autres marchés, notamment l’utilisation de peaux provenant d’élevages particuliers, la présence de tanneurs avec des techniques dédiées et bien sûr des clients avec des cahiers des charges conformes à ce qui se pratique dans les achats de l’industrie automobile.

Pour autant on retrouve les mêmes préoccupations sociétales telles que le respect de la bientraitance animale, la traçabilité ou encore les enjeux environnementaux liés à l’industrie du cuir : empreinte carbone, déforestation, utilisation des produits chimiques... Ces thèmes font l’objet de jugements de valeurs peu ou mal documentés, voire inexacts, relevant de partis pris.

Au cours de la table-ronde intitulée « Utilisation du cuir dans le marché automobile : quels sont les enjeux ? », Andreas KINDERMANN, Consultant dans l’industrie automobile et du cuir, est revenu sur son parcours, notamment en tant qu’ancien membre de l’association « One4leather » qui a pour mission de dissiper les mythes, les rumeurs et les informations erronées concernant l’approvisionnement, la production et l’utilisation du cuir dans les intérieurs automobiles.

Dr. Warren BOWDEN est Responsable du développement durable et de l’innovation du Scottish Leather Group (SLG). SLG est le plus grand producteur de cuir au Royaume-Unis, spécialisé dans le cuir d’ameublement destiné au marché de l’automobile, de l’aéronautique, des transports collectifs ainsi que d’autres produits en cuir. Au sein de son rapport sur le développement durable publié en 2021, le groupe enregistrait une empreinte carbone de seulement 1,1 kg de CO2 par peau, soit une réduction de 90% par rapport aux années 2000.

Juliette BARRÉ, Directrice commerciale, spécialiste des solutions d’approvisionnement responsable et de traçabilité chez Sourcemap, a présenté le concept de ce logiciel spécialisé dans la transparence et la traçabilité de la supply chain. L’entreprise a développé un outil appelé « Responsable Leather Plateform » qui permet de s’assurer que les pratiques sont conformes aux normes grâce à une suite de solutions de soutien disponibles via un hébergement cloud sécurisé : découverte et benchmark des fournisseurs et des sous-fournisseurs, cartes thermiques des risques (l’eau, les forêts, les zones de biodiversité), traçabilité.

Florian SCHREY, Directeur Grands Comptes & FEO chez Royal Smit & Zoon, a présenté l’ensemble des solutions durables mises en œuvre par l’entreprise. Par exemple, Royal Smit & Zoon a développé un passeport produit. Un outil facile à utiliser contenant des données sur les performances de chaque produit chimique Smit WetEnd et son effet sur le cuir et l’environnement. Sur la base des informations contenues dans le passeport produit, un producteur de cuir est en mesure de choisir les produits plus judicieusement et, avec l’aide des techniciens de Smit & Zoon, de développer des recettes qui réduisent l’impact sur l’environnement afin de baisser le coût du traitement environnemental, tout en préservant la qualité du cuir.

MATIÈRES ÉMERGENTES ET SOURCING MATIÈRES

En quoi les matières premières, autres que le cuir, constituent-elles un enjeu de développement durable ?

L’habillement, les accessoires de mode, la sellerie automobile, utilisent le cuir mais également d’autres matériaux souples, dont l’exploitation, la fabrication, la transformation ou l’usage présentent des enjeux environnementaux et sociétaux qu’il convient d’identifier afin d’en maitriser les effets.

Cette analyse qui doit permettre de procéder à la sélection plus responsable des matières, se heurte parfois au manque de transparence, à l’absence de traçabilité, à l’indisponibilité de données fiables ou à une analyse scientifique tronquée.

En amont de la table ronde « En quoi les matières premières, autres que le cuir, constituent-elles un enjeu de développement durable ? » Arizona MUSE est intervenue en tant que Présidente de l’association DIRT (Foundation for the Regeneration of Earth) et mannequin activiste. DIRT a pour objectif de régénérer les sols de la planète grâce à l’agriculture biodynamique et d’accompagner les entreprises vers des stratégies plus durable

Pour éclairer ces enjeux, Quentin HIRSINGER (Fondateur de matériO’), Nathalie LEBAS-VAUTIER (Entrepreneure engagée pour une mode plus durable) et Julie PARISET (Directrice innovation & RSE pour la Confédération Européenne du Lin et du Chanvre) étaient invités à échanger. Quentin HIRSINGER est revenu sur la genèse de matériO’. Service de veille sur l’innovation matériaux pour toutes les professions de création, l’entreprise est aujourd’hui une « matériauthèque » de référence. Celle-ci regroupe plus de 9000 fiches matière et plus de 5000 industriels. Co-fondatrice d’EYKOG (l’une des premières marques éco-responsables en France), Nathalie LEBAS-VAUTIER est quant à elle revenue sur son parcours engagé. Nathalie co-dirige aujourd’hui GOOD FABRIC, entreprise à mission qui accompagne des marques vers une économie et une production plus durable. Pionnière de la mode éthique, elle accompagne les marques dans leur stratégie RSE pour une démarche de progrès réaliste. Elle a également co-fondé son association HUMUN, pour soutenir des actions en faveur de la nature et des hommes. Pour aller encore plus loin dans la démarche de traçabilité et d’analyse de cycle de vie des produits textiles, Nathalie a cocrée la plateforme FOOTBRIDGE. Pour clôturer cette table ronde, Julie PARISET, directrice innovation et RSE au sein de la Confédération Européenne du Lin et du Chanvre (CELC) a présenté le marché de ces deux matières d’origine végétale. La CELC est l’unique organisation européenne agro-industrielle regroupant et fédérant tous les stades de production et de transformation du lin et du chanvre. Julie est revenue sur la publication des résultats d’une étude stratégique sur l’analyse du cycle de vie de la fibre de lin teillé, certifiée EUROPEAN FLAX ®, menée selon la nouvelle méthode mise en place par la Commission Européenne et baptisée PEF (Product environnemental footprint). La CELC devient ainsi la première filière agro-industrielle textile à mesurer ses impacts environnementaux selon ces critères et livre à ses partenaires des données fiables de calculs d’impact de leurs produits composés de fibres de lin. PROTECTION ET INFORMATION CONSOMMATEURS Traçabilité : quelles solutions pour faire progresser la RSE dans la chaîne de valeur ? Les attentes des consommateurs pour avoir plus d’information et pour identifier des produits responsables, ont conduit les différents acteurs du cuir, de la chaussure et de la maroquinerie, et plus généralement de la mode, à renforcer leur transparence. C’est tout au long de la chaîne de valeur que la question se pose : d’où viennent la matière première ou le produit fini, comment ont-ils été fabriqués, par quelles usines... ? La traçabilité est ainsi devenue un enjeu majeur de la RSE afin de démontrer ses bonnes pratiques avec des éléments probants. Cette session a regroupé plusieurs experts qui proposent des solutions concrètes de traçabilité. Parmi eux, Maria Teresa PISANI, Chargée de politique économique et chef de projet pour l’UNECE (United Nations Economic Commission for Europe), Deborah TAYLOR, Directrice Générale du Sustainable Leather Foundation, Cédric VIGIER, Directeur Innovation Technologique du CTC. Maria Teresa PISANI a partagé l’initiative “The Sustainability Pledge” pour une durabilité mesurable et vérifiable dans le secteur du vêtement et de la chaussure. Il s’agit d’une boîte à outils, basée sur la blockchain, qui permet de connaître la provenance et la composition de tout vêtement ou paire de chaussures. Forts de ces informations, les consommateurs et les entreprises peuvent vérifier les allégations concernant la durabilité et la production éthique. Le Sustainable Leather Foundation a pour objectif de soutenir la chaîne de valeur mondiale du cuir pour apprendre, améliorer et protéger pour les générations futures, à travers le principe People/Planet/Profit. En plus de superviser la gestion quotidienne de cette fondation, Deborah TAYLOR est consultante UN/CEFACT, travaillant sur le projet UNECE pour «Améliorer la traçabilité et la transparence pour des chaînes de valeur plus durable dans le secteur de l’habillement et de la chaussure»

DES KEYNOTES EXLCLUSIVES Conduire un changement à grande échelle dans l’industrie du cuir Christina TRAUTMANN, Directrice du Leather Working Group (LWG) et Vanessa BRAIN, chef de projet traçabilité, ont présenté les enjeux et ambitions de cette organisation à but non lucratif. Le LWG représente aujourd’hui 1800 entreprises dans plus de 60 pays. Des fabricants de cuir aux négociants en passant par des marques, des ONG et des fournisseurs, LWG représente l’ensemble de la chaîne de valeur du cuir. Depuis 2005, la norme d’audit des fabricants de cuir, LWG est la pierre angulaire de l’organisation. Cette dernière a pour objectif d’accompagner les entreprises vers une meilleure traçabilité et transparence de la chaîne d’approvisionnement, d’améliorer l’efficacité des ressources en matière de production, de réduire la production de déchets et des émissions dans l’environnement, d’améliorer la gestion des produits chimiques et de veiller, plus globalement, à ce que l’ensemble des engagements RSE de l’industrie soient respectés. Groupe ERAM : Le projet Change for Good « De la conception à la distribution en passant par la production, toutes les marques contribuent à améliorer les performances responsables du Groupe » Isabelle DESFONTAINES, Directrice Développement Durable chez ERAM, accompagne les marques du Groupe sur le pilier Développement Durable du Projet CHANGE FOR GOOD. Son objectif est de déployer la stratégie environnementale du Groupe à l’ensemble de leurs 10 marques pour réduire de 30% leur empreinte carbone d’ici 2030. Sa responsabilité s’articule autour de 3 piliers : la mesure de l’empreinte et la mise en place d’outils à l’écoconception, la pédagogie et la formation mais aussi les reporting et la veille règlementaire. Le cuir chez VEJA : le projet issu de la pampa brésilienne Après avoir analysé plusieurs entreprises caractérisées par leurs pratiques durables entre 2002 et 2004, François GHISLAIN MORILION (co-fondateur de VEJA) et son partenaire Sébastien KOOP ont fondé leur propre marque VEJA en 2005. La démarche de VEJA consiste à créer de manière différente des sneakers, en alliant projets sociaux et matériaux à la fois écologiques et reposant sur une économie juste. Après l’intervention de Ligia ZOTTIN, François GHISLAIN MORILION est revenu sur la genèse de la marque et ses ambitions. En tant que responsable impact et conformité chez VEJA, Ligia ZOTTIN supervise les initiatives sociales et environnementales de la chaîne d’approvisionnement de VEJA. Son travail comprend les audits sociaux, les émissions de carbone, les certifications ainsi que l’utilisation de produits chimiques. Grâce à son parcours en tant qu’ingénieure environnementale, elle coordonne la traçabilité de l’approvisionnement du cuir afin de garantir la provenance des animaux. Diplômé en Marketing et possédant une longue expérience dans la publicité, Victor WORTMANN a décidé en 2014 de consacrer son temps et sa carrière à l’entreprise familiale : l’élevage de bovins dans les Pampas Gauchos. Tout en respectant les traditions et la culture et en préservant l’écosystème local, Victor est devenu un partenaire important du projet de VEJA

Un nouveau programme de sponsoring consacré aux stocks dormants de la filière Cette année, le Sustainable Leather Forum confirme son engagement pour l’économie circulaire et renforce son partenariat avec SED NOVE Studio en lui confiant pour la troisième année consécutive la réalisation de l’objet de communication de cette édition 2022. Réalisée avec le soutien de la Maison Hermès et la participation de la Fédération Française de la Tannerie Mégisserie, la couverture en cuir de chèvre Coromandel issu de la Mégisserie Jullien est réutilisable avec tout autre carnet A5 à spirales grâce à la lanière centrale amovible. SED NOVE Studio, lauréat du ministère de la Culture et Gagnant du Grand Prix de l’Entrepreneuriat AMI x IFM pour son savoir-faire innovant et son concept de valorisation des stocks dormants de l’industrie du cuir, a été chargé de la conception et de la fabrication des couvertures. A cette occasion, le Conseil National du Cuir inaugure un programme de sponsoring unique co-construit avec SED NOVE Studio : le sponsor CIRCULAR invite les entreprises détentrices de stocks dormants de cuir à mettre ces matières à disposition pour la fabrication de l’objet de communication de l’événement. Avec un visitorat de plus 400 participants– l’entreprise choisissant de devenir sponsor CIRCULAR renforce sa position de pionnier et son ambition de valoriser l’intégralité de son stock de matières

Frank Boehly, Président du Conseil National du Cuir :

« La quatrième édition du Sustainable Leather Forum est à nouveau un réel succès. Devenu international, nous sommes fiers d’avoir fait de ce symposium un rendez-vous annuel incontournable. Industriels, fédérations, entreprises, activistes et institutionnels, je remercie chaleureusement l’ensemble des participants pour leur engagement vers une industrie toujours plus responsable »



Un nouveau décret visant à encadrer
l’usage commercial du terme “cuir”

 



Au Portugal et en Italie, un 
nouveau décret visant à encadrer l’usage commercial du terme “cuir” vient de trancher : les alternatives végétales au cuir ne sont pas du “cuir”. En vertu de la nouvelle législation, des expressions telles que “cuir végane”, “cuir végétalien”, “cuir synthétique” et “cuir d’ananas” sont désormais interdites. Le gouvernement portugais a estimé que ces termes étaient techniquement incorrects et trompeurs pour les consommateurs et consommatrices.
 

Une position partagée et soutenue par la Filière Française du Cuir qui rappelle que le décret 2010-29 du 8 janvier 2010 portant application de l’article L.214-1 du code de la consommation précise bien que « L’utilisation du mot « cuir » […] est interdite dans la désignation de toute autre matière que celle obtenue de la peau animale au moyen d’un tannage ou d’une imprégnation conservant la forme naturelle des fibres de la peau. ». Ainsi, tout produit fabriqué à partir de fibres de fruits ou de légumes et qui ressemble au cuir ne peut s’approprier l’appellation cuir. Le terme « cuir de… » est également interdit.
 

A l’heure où la transparence de l’information donnée au consommateur souhaitant acheter de manière « responsable » est devenue un enjeu central, certains abus de langage – venant de grandes marques ou encore des médias - portent préjudice à l’industrie du cuir. Ces derniers suggèrent aux consommateurs que le cuir pourrait être autre chose que la transformation d’une peau et visent à induire chez le consommateur l’idée d’une équivalence qui n’est en fait que verbale. Que ce soit en France ou au niveau international, l’industrie du cuir veille fermement à ce que sa spécificité et son originalité soient reconnues et préservées. Elle met tout en œuvre pour protéger cette appellation. 
 

A ce titre et dans le cadre des législatives, la Filière Française du Cuir porte 4 propositions clés :

  • Protéger l’utilisation du mot « cuir » par une application stricte du décret 2010-29 du 8 janvier 2010 ;
  • Inscrire certaines appellations cuir délictuelles au sens du décret 2010-29 du 8 janvier 2010 comme des tromperies manifeste du consommateur au sens de la loi du 1er août 1905 sur les fraudes et falsifications en matière de produits ou de services ;
  • Harmoniser la législation européenne sur l’appellation cuir ;
  • Aide aux investissements en matière de traçabilité (pour une meilleure transparence consommateurs)

 

NOUVEAU : FORMATION UNIQUE
EN NOUVELLE-AQUITAINE
LANCEMENT DU 1ER CAP SELLIER – HARNACHEUR

Fortes de leur dynamique et afin de répondre à une forte demande de main d’œuvre qualifiée du secteur de la sellerie-harnachement en pleine ac;vité, les entreprises néo-aquitaines ont sollicité ResoCUIR le Cluster de la filière cuir qui, en collabora;on avec Le Lycée Porte d’Aquitaine de Thiviers, le GRETA CFA et la Région Nouvelle-Aquitaine ont créé une forma;on unique en Nouvelle-Aquitaine : le CAP sellier-harnacheur en appren;ssage et en 1 an.

Cette formation, répond au besoin de main d’œuvre et de transmission des savoir-faire des entreprises à une nouvelle généra)on de sellier-harnacheurs. Pour ce premier cycle 2021-2022, 4 entreprises de la Région Nouvelle-Aquitaine : ANTARES, LIM GROUP, SELLERIE CASSOU et MEYER SELLES intègrent 9 appren)s.

« Le groupe est composé de 3 garçons et 6 filles de 18 à 27 ans. Tous sont issus de parcours différents, certains ont déjà travaillé le cuir, d'autres pas du tout. Certains sortent de leurs études alors que d'autres étaient déjà dans le milieu professionnel. En revanche tous sont moGvés ce qui est essenGel », explique Jimmy Mar)nez, Formateur.

Le cursus de ce nouveau CAP en appren)ssage en 1 an, alterne des semaines de forma)on en tronc commun et de pra)que en entreprise. Il englobe : le dessin technique, l’art appliqué, les cours en atelier, l’enseignement professionnel et le montage de selle en entreprise.


Augus,n Barrière. Crédit photo : Augus,n Barrière

Comme en témoigne Augus)n Barrière en appren)ssage à la sellerie Butet (LIM Group) : « ceIe formaGon m’apporte toutes les connaissances arGsanales dont on a besoin pour faire un travail de bonne qualité et respectueux de la maGère. En entreprise, j’apprends à fabriquer une selle complète et en formaGon on apprend toute la parGe harnachement. À savoir, comment travailler la maGère intelligemment ? Tout ce qui touche à l’ouGllage et la machinerie sur lesquelles on sera amené ensuite à travailler et fabriquer nos gabarits. En ce sens, ce CAP est très complet, ce qui le rend passionnant et plaisant à suivre ».

 

Marine Lundy, également apprentie chez Butet (LIM Group) poursuit et explique : « mon entreprise m'a offert la possibilité de me former sur beaucoup de postes différents jusqu'à maintenant. Je suis pour le moment en début de conception des selles : tracé et collage des mousses sur les quartiers, préparation des contre-sanglons, réalisation des bourrelets arrières, collage des mousses sur les arçons, et depuis peu, je couds les peaux sur les panneaux. Je ne sais pas encore à quel poste j'aspire mais tout m'enthousiasme ».

 


Marine Lundy. Crédit photo : Marine Lundy

                               Quelles sont les perspec-ves d’embauche ensuite ?

« Le mé%er de sellier-harnacheur ouvre des débouchés à la fois, bien sûr, dans notre branche de sellerie ou de briderie, mais également dans les entreprises de maroquinerie, puisque de nombreuses techniques sont communes à la sellerie et à la maroquinerie. L'appren%ssage de la piqure machine perme>ra par exemple de postuler à n'importe quel poste de piqueur/piqueuse machine, que ce soit chez des maroquiniers ou des selliers. Actuellement, il y a un réel dynamisme d'emplois autour des mé%ers du cuir en Nouvelle-Aquitaine. Le but de ce>e forma%on étant que les structures où ils font leur appren%ssage puissent leur proposer une suite si les condi%ons le perme>ent. Dans un premier temps, les jeunes pourront donc développer leur expérience chez un employeur, avec un possible objec%f d’ouvrir un jour leur propre structure. » confie Jimmy Mar?nez

Lancement du 1er CAP Sellier-Harnacheur en appren7ssage et en 1 an, en Nouvelle-Aquitaine, fruit d’un partenariat entre les entreprises de sellerie, ResoCUIR, Le Lycée Porte d’Aquitaine, le GRETA CFA et la Région Nouvelle-Aquitaine

- Nouveau CAP en appren?ssage et en 1 an : cursus alternant des semaines de forma?on en tronc commun et de pra?que en entreprise
- Enseignements de gestes techniques précis en plus du montage de selle
- Lieux où se déroule la forma?on : en entreprise et au Lycée Professionnel Porte d’Aquitaine au sein du plateau technique du Pôle d’Excellence des Mé?ers du cuir et du Luxe de Thiviers
- Pour l’année 2021-2022, 4 entreprises intègrent les appren?s : Antarès Sellier, LIM Group, Sellerie Cassou et Meyer Selles
- Première session : 9 appren?s

À propos de ResoCUIR

ResoCUIR, le Cluster de la filière cuir de Nouvelle-Aquitaine, compte plus de 100 adhérents, composé d’entreprises, d’ar@sans, de collec@vités territoriales et EPCI, de partenaires socio-économiques et d’un collège recherche - innova@on - forma@on. Créé en 2017, il a pour rôle de meIre en réseau l’ensemble des acteurs de la filière cuir et ses partenaires mais aussi, d’accompagner les entreprises dans leur développement économique au travers de projets collabora@fs, innovants, de créa@on d’emplois et d’aIrac@vité des territoires.