4 ÈME ÉDITION DU SUSTAINABLE LEATHER FORUM
Sous le parrainage du ministère de l’Économie, des Finances et
de la Relance et en présence de Julien DENORMANDIE, ancien
ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Olivia
GRÉGOIRE, Ministre déléguée, chargée des Petites et Moyennes
Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme a
clôturé la quatrième édition Sustainable Leather Forum au sein
du Palais Brongniart.
Forte de plus de 400
participants, professionnels français et internationaux des
secteurs de la mode, du cuir, de la chaussure, de la
maroquinerie, de la ganterie, du sport et du luxe, mais aussi
institutionnels, leaders d’opinion et organisations publiques,
cet événement a pour objectif d’échanger sur les bonnes
pratiques de la Filière Française du Cuir en matière de
Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), aussi bien sur
le plan social, environnemental, qu’économique
La Filière Française
du Cuir s’emploie depuis plusieurs décennies à répondre aux
enjeux sociaux et environnementaux portés par l’ambition d’un
développement plus durable, à travers l’intensification
permanente de la démarche RSE au sein des entreprises et le
partage de bonnes pratiques au sein de la Filière.
Cette 4ème édition du
Sustainable Leather Forum a été rythmée par les prises de
parole de 29 intervenants autour de nombreux sujets au cœur de
l’actualité en matière de responsabilité sociétale et
environnementale tels que l’innovation, la traçabilité,
l’empreinte carbone de la filière ou encore le sourcing
responsable.
« Avec cette 4ème édition,
le Sustainable Leather Forum conforte son rôle de plateforme
majeure d’informations et d’échanges sur les bonnes pratiques
en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises dans
les divers secteurs économiques du cuir. » Yves MORIN,
Président du Comité d’organisation du Sustainable Leather
Forum
LA FILIÈRE FRANÇAISE DU
CUIR : UNE FILIÈRE RSE PAR ESSENCE
« Le cuir est certainement l’activité de recyclage la plus
ancienne du monde » annonçait Frank BOEHLY, président du
Conseil National du Cuir dans une récente interview.
Pourtant, de nombreuses idées reçues sur le cuir circulent
encore alors qu’en réalité la fabrication du cuir a un faible
impact sur l’environnement.
Matière noble, durable, recyclée et innovante, le cuir est un
sous-produit de l’industrie alimentaire et s’inscrit donc
naturellement dans l’économie circulaire et la RSE. Quant aux
acteurs et aux entreprises du secteur, ils sont désormais
engagés, et ce depuis plusieurs années, dans la recherche et
les innovations pour réduire leur impact environnemental.
" L'engagement de la filière
n'est pas un engagement " de mode" mais un engagement
structurel (...) La filière cuir a su démontrer sa capacité
d'innovation." a déclaré la Ministre Olivia Grégoire.
Parmi les nombreux progrès
de la Filière, Olivia GRÉGOIRE a salué l’engagement et le
dynamisme d’une Filière qui accompagne, encourage et soutient
la transition écologique de ses TPE, PME et artisans :
" En un mot: bravo ! ce
dynamisme, c'est celui d'une filière de femmes et d'hommes qui
sont pleinement engagés en terme de RSE, en adéquation
parfaite avec les attentes des consommateurs que vous avez su
anticiper avec la transformation des modes de production pour
les rendre plus durable "
Monsieur le Ministre Julien
DENORMANDIE* est intervenu sur l’importance d’un soutien
politique à l’agriculture française et à la Filière Française
du Cuir qui en est issue en valorisant un sous-produit de
l’élevage. Il a également traité de l’empreinte carbone dans
la chaine de valeur et de sa nécessaire réduction.
Experte passionnée par les
enjeux environnementaux, Sylvie BÉNARD est intervenue en tant
que Présidente de Paris Good Fashion et fondatrice de « la
Dame à la Licorne », entreprise créée pour transmettre son
expertise aux décideurs. Anciennement Directrice de
l’environnement chez LVMH, Sylvie Bénard est revenue sur son
parcours et sa vision du déploiement de la RSE en entreprise
et d’une mode plus durable. Aussi, en tant que Présidente de
la fondation «AgroParisTech», Sylvie Bénard a été interrogée
sur les synergies entre les secteurs de la mode et de
l’agriculture
UN AUTRE DISCOURS SUR LA
CROISSANCE
Quelle comptabilité entre économie et développement durable ?
Un enjeu fondamental pour l’ensemble de la filière.
A l’occasion de son discours intitulé « Un autre regard sur la
croissance », Geneviève FERONE CREUZET est revenue sur le
concept de « post-croissance » en entreprise :
« Une entreprise s’engage sur la voie de la post-croissance
lorsqu’elle a pour ambition de rendre ses activités pleinement
soutenables sur les plans environnemental (respect des limites
planétaires), social (respect des fondamentaux sociaux) et
économique (prospérité). ».
Ainsi, une entreprise
post-croissance adopte une logique d’écosystème avec une
double ambition : régénérer les ressources à l’échelle de son
écosystème et nourrir les communs (construire des ressources
partagées pour répondre aux besoins sociaux fondamentaux)
AGIR POUR LA PROTECTION DE
L’ENVIRONNEMENT : INNOVATIONS ET DÉMARCHES
L’évolution des réglementations et l’adoption de normes
sociales et environnementales en entreprise ont donné lieu à
l’instauration de nouveaux processus d’approvisionnement
durable et de nouveaux dispositifs et concepts comme l’analyse
du cycle de vie ou la mesure de l’empreinte carbone. Dans
cette dynamique, la Filière Cuir contribue, à son échelle, à
réduire ses impacts et s’inscrit dans une démarche
d’amélioration continue de son empreinte environnementale.
L’utilisation de produits chimiques performants est une
condition essentielle à la réussite du processus de tannage.
Les substances utilisées évoluent en permanence, en lien avec
l’innovation et les contraintes réglementaires, pour répondre
aux enjeux écologiques et au besoin de transparence.
Thierry PONCET, Directeur Métiers et Développement Durable du
CTC (Centre Technique du Cuir) a introduit la table ronde sur
ces enjeux : Comment l’industrie chimique dédiée à la
fabrication du cuir contribue-t-elle à l’innovation et à la
diffusion de la RSE dans la filière ?
Michael COSTELLO (Directeur du groupe Stahl EnvIronment,
Social & Governance (ESG)), Pierre-Antoine GUALINO (Directeur
Général d’ATC), René LIAUZON (Adjoint au Directeur R&D et
Responsable du laboratoire d’application chez SCRD) et Antonio
BATTAGLIA (Directeur de la Business Unit Cuir et responsable
de business development groupe chez Silvateam) ont participé à
cette table-ronde.
Michael COSTELLO a partagé la mise en œuvre de la stratégie de
Stahl consistant à catalyser des changements positifs dans
l’industrie de manière générale.
Fervent défenseur d’une « chimie responsable », Stahl a pour
objectif de sensibiliser l’ensemble de l’industrie à des
sujets tels que l’atténuation du changement climatique, les
initiatives de conformité chimique, la méthodologie
d’évaluation du cycle de vie, la chaîne de possession et la
provenance des matières premières renouvelables.
ATC est une entreprise française, spécialiste des produits
chimiques pour l’industrie du cuir. Son Directeur Général,
Pierre-Antoine GUALINO, a rappelé que la RSE est une dimension
incontournable de la stratégie de l’entreprise. Cet engagement
s’est matérialisé en juillet 2020 par la signature de la
charte mondiale RESPONSIBLE CARE.
Ainsi, ATC investit et innove dans de nombreux produits et
procédés permettant aux tanneurs d’atteindre une meilleure
performance environnementale. Cela se traduit par
l’élaboration de nouveaux produits écoconçus, biosourcés et le
développement de process Green Tech. Aussi, ATC a banni
l’utilisation de toutes les substances indiquées dans les «
Restricted Substances Lists » (RSL) des donneurs d’ordres.
Installée depuis 1862 au Havre, l’entreprise SCRD est
spécialisée dans les tanins et colorants 100% naturels. Un
choix historique, écoresponsable et durable. René LIAUZON est
revenu sur l’histoire de l’entreprise et sur les objectifs de
celle-ci qui s’engage à améliorer l’empreinte carbone de son
écosystème. En la matière, SCRD utilise des tanins issus des
fruits, des feuilles et des produits du broyage. Ces matières
premières ne nécessitent pas d’extraction et n’utilisent ainsi
aucune eau ni solvants.
Aussi, aucune énergie pétrolière n’est utilisée pour
l’atomisation de ces produits. Cela contribue à réduire la
dépendance de l’entreprise aux énergies fossiles et limite son
impact environnemental et sanitaire.
Silvateam est un acteur international spécialisé dans la
production et la commercialisation d’extraits naturels et de
produits chimiques pour le secteur de la tannerie. Avec six
usines de fabrication et quelques 800 salariés en Italie, en
Amérique du Sud et en Chine, l’entreprise est riche d’une
connaissance approfondie de ce secteur.
Antonio BATTAGLIA a fait le point sur ces nouveaux
matériaux qui ont pour ambition de remplacer le cuir et a
rappelé que l’an dernier aux États-Unis, 15% des peaux sont
allées à la décharge, notamment à cause du dénigrement du
cuir, « pourtant, ces nouveaux matériaux sont à base de
polyuréthane et d’énergies fossiles, et certaines études
montrent que, dans le temps, ils ont une empreinte carbone
plus impactante que le cuir. il est impératif que la filière
mène une communication forte. »
PRODUCTION ET SOURCING RESPONSABLE : DES ENJEUX COMMERCIAUX
POUR LA FILIÈRE FRANÇAISE DU CUIR
Le marché du cuir pour la sellerie automobile représente
environ 10% de l’usage du cuir, et occupe une place
particulière. Ainsi certaines spécificités font que la chaîne
de valeur est assez différente des autres marchés, notamment
l’utilisation de peaux provenant d’élevages particuliers, la
présence de tanneurs avec des techniques dédiées et bien sûr
des clients avec des cahiers des charges conformes à ce qui se
pratique dans les achats de l’industrie automobile.
Pour autant on retrouve les mêmes préoccupations sociétales
telles que le respect de la bientraitance animale, la
traçabilité ou encore les enjeux environnementaux liés à
l’industrie du cuir : empreinte carbone, déforestation,
utilisation des produits chimiques... Ces thèmes font l’objet
de jugements de valeurs peu ou mal documentés, voire inexacts,
relevant de partis pris.
Au cours de la table-ronde intitulée « Utilisation du cuir
dans le marché automobile : quels sont les enjeux ? », Andreas
KINDERMANN, Consultant dans l’industrie automobile et du
cuir, est revenu sur son parcours, notamment en tant qu’ancien
membre de l’association « One4leather » qui a pour mission de
dissiper les mythes, les rumeurs et les informations erronées
concernant l’approvisionnement, la production et l’utilisation
du cuir dans les intérieurs automobiles.
Dr. Warren BOWDEN est Responsable du développement
durable et de l’innovation du Scottish Leather Group (SLG).
SLG est le plus grand producteur de cuir au Royaume-Unis,
spécialisé dans le cuir d’ameublement destiné au marché de
l’automobile, de l’aéronautique, des transports collectifs
ainsi que d’autres produits en cuir. Au sein de son rapport
sur le développement durable publié en 2021, le groupe
enregistrait une empreinte carbone de seulement 1,1 kg de CO2
par peau, soit une réduction de 90% par rapport aux années
2000.
Juliette BARRÉ, Directrice commerciale, spécialiste des
solutions d’approvisionnement responsable et de traçabilité
chez Sourcemap, a présenté le concept de ce logiciel
spécialisé dans la transparence et la traçabilité de la supply
chain. L’entreprise a développé un outil appelé « Responsable
Leather Plateform » qui permet de s’assurer que les pratiques
sont conformes aux normes grâce à une suite de solutions de
soutien disponibles via un hébergement cloud sécurisé :
découverte et benchmark des fournisseurs et des
sous-fournisseurs, cartes thermiques des risques (l’eau, les
forêts, les zones de biodiversité), traçabilité.
Florian SCHREY, Directeur Grands Comptes & FEO chez
Royal Smit & Zoon, a présenté l’ensemble des solutions
durables mises en œuvre par l’entreprise. Par exemple, Royal
Smit & Zoon a développé un passeport produit. Un outil facile
à utiliser contenant des données sur les performances de
chaque produit chimique Smit WetEnd et son effet sur le cuir
et l’environnement. Sur la base des informations contenues
dans le passeport produit, un producteur de cuir est en mesure
de choisir les produits plus judicieusement et, avec l’aide
des techniciens de Smit & Zoon, de développer des recettes qui
réduisent l’impact sur l’environnement afin de baisser le coût
du traitement environnemental, tout en préservant la qualité
du cuir.
MATIÈRES ÉMERGENTES ET SOURCING MATIÈRES
En quoi les matières premières, autres que le cuir,
constituent-elles un enjeu de développement durable ?
L’habillement, les accessoires de mode, la sellerie
automobile, utilisent le cuir mais également d’autres
matériaux souples, dont l’exploitation, la fabrication, la
transformation ou l’usage présentent des enjeux
environnementaux et sociétaux qu’il convient d’identifier afin
d’en maitriser les effets.
Cette analyse qui doit permettre de procéder à la sélection
plus responsable des matières, se heurte parfois au manque de
transparence, à l’absence de traçabilité, à l’indisponibilité
de données fiables ou à une analyse scientifique tronquée.
En amont de la table ronde « En quoi les matières premières,
autres que le cuir, constituent-elles un enjeu de
développement durable ? » Arizona MUSE est intervenue en tant
que Présidente de l’association DIRT (Foundation for the
Regeneration of Earth) et mannequin activiste. DIRT a pour
objectif de régénérer les sols de la planète grâce à
l’agriculture biodynamique et d’accompagner les entreprises
vers des stratégies plus durable
Pour éclairer ces enjeux,
Quentin HIRSINGER (Fondateur de matériO’), Nathalie
LEBAS-VAUTIER (Entrepreneure engagée pour une mode plus
durable) et Julie PARISET (Directrice innovation & RSE pour la
Confédération Européenne du Lin et du Chanvre) étaient invités
à échanger. Quentin HIRSINGER est revenu sur la genèse de
matériO’. Service de veille sur l’innovation matériaux pour
toutes les professions de création, l’entreprise est
aujourd’hui une « matériauthèque » de référence. Celle-ci
regroupe plus de 9000 fiches matière et plus de 5000
industriels. Co-fondatrice d’EYKOG (l’une des premières
marques éco-responsables en France), Nathalie LEBAS-VAUTIER
est quant à elle revenue sur son parcours engagé. Nathalie
co-dirige aujourd’hui GOOD FABRIC, entreprise à mission qui
accompagne des marques vers une économie et une production
plus durable. Pionnière de la mode éthique, elle accompagne
les marques dans leur stratégie RSE pour une démarche de
progrès réaliste. Elle a également co-fondé son association
HUMUN, pour soutenir des actions en faveur de la nature et des
hommes. Pour aller encore plus loin dans la démarche de
traçabilité et d’analyse de cycle de vie des produits
textiles, Nathalie a cocrée la plateforme FOOTBRIDGE. Pour
clôturer cette table ronde, Julie PARISET, directrice
innovation et RSE au sein de la Confédération Européenne du
Lin et du Chanvre (CELC) a présenté le marché de ces deux
matières d’origine végétale. La CELC est l’unique organisation
européenne agro-industrielle regroupant et fédérant tous les
stades de production et de transformation du lin et du
chanvre. Julie est revenue sur la publication des résultats
d’une étude stratégique sur l’analyse du cycle de vie de la
fibre de lin teillé, certifiée EUROPEAN FLAX ®, menée selon la
nouvelle méthode mise en place par la Commission Européenne et
baptisée PEF (Product environnemental footprint). La CELC
devient ainsi la première filière agro-industrielle textile à
mesurer ses impacts environnementaux selon ces critères et
livre à ses partenaires des données fiables de calculs
d’impact de leurs produits composés de fibres de lin.
PROTECTION ET INFORMATION CONSOMMATEURS Traçabilité : quelles
solutions pour faire progresser la RSE dans la chaîne de
valeur ? Les attentes des consommateurs pour avoir plus
d’information et pour identifier des produits responsables,
ont conduit les différents acteurs du cuir, de la chaussure et
de la maroquinerie, et plus généralement de la mode, à
renforcer leur transparence. C’est tout au long de la chaîne
de valeur que la question se pose : d’où viennent la matière
première ou le produit fini, comment ont-ils été fabriqués,
par quelles usines... ? La traçabilité est ainsi devenue un
enjeu majeur de la RSE afin de démontrer ses bonnes pratiques
avec des éléments probants. Cette session a regroupé plusieurs
experts qui proposent des solutions concrètes de traçabilité.
Parmi eux, Maria Teresa PISANI, Chargée de politique
économique et chef de projet pour l’UNECE (United Nations
Economic Commission for Europe), Deborah TAYLOR, Directrice
Générale du Sustainable Leather Foundation, Cédric VIGIER,
Directeur Innovation Technologique du CTC. Maria Teresa PISANI
a partagé l’initiative “The Sustainability Pledge” pour une
durabilité mesurable et vérifiable dans le secteur du vêtement
et de la chaussure. Il s’agit d’une boîte à outils, basée sur
la blockchain, qui permet de connaître la provenance et la
composition de tout vêtement ou paire de chaussures. Forts de
ces informations, les consommateurs et les entreprises peuvent
vérifier les allégations concernant la durabilité et la
production éthique. Le Sustainable Leather Foundation a pour
objectif de soutenir la chaîne de valeur mondiale du cuir pour
apprendre, améliorer et protéger pour les générations futures,
à travers le principe People/Planet/Profit. En plus de
superviser la gestion quotidienne de cette fondation, Deborah
TAYLOR est consultante UN/CEFACT, travaillant sur le projet
UNECE pour «Améliorer la traçabilité et la transparence pour
des chaînes de valeur plus durable dans le secteur de
l’habillement et de la chaussure»
DES KEYNOTES EXLCLUSIVES
Conduire un changement à grande échelle dans l’industrie du
cuir Christina TRAUTMANN, Directrice du Leather Working Group
(LWG) et Vanessa BRAIN, chef de projet traçabilité, ont
présenté les enjeux et ambitions de cette organisation à but
non lucratif. Le LWG représente aujourd’hui 1800 entreprises
dans plus de 60 pays. Des fabricants de cuir aux négociants en
passant par des marques, des ONG et des fournisseurs, LWG
représente l’ensemble de la chaîne de valeur du cuir. Depuis
2005, la norme d’audit des fabricants de cuir, LWG est la
pierre angulaire de l’organisation. Cette dernière a pour
objectif d’accompagner les entreprises vers une meilleure
traçabilité et transparence de la chaîne d’approvisionnement,
d’améliorer l’efficacité des ressources en matière de
production, de réduire la production de déchets et des
émissions dans l’environnement, d’améliorer la gestion des
produits chimiques et de veiller, plus globalement, à ce que
l’ensemble des engagements RSE de l’industrie soient
respectés. Groupe ERAM : Le projet Change for Good « De la
conception à la distribution en passant par la production,
toutes les marques contribuent à améliorer les performances
responsables du Groupe » Isabelle DESFONTAINES, Directrice
Développement Durable chez ERAM, accompagne les marques du
Groupe sur le pilier Développement Durable du Projet CHANGE
FOR GOOD. Son objectif est de déployer la stratégie
environnementale du Groupe à l’ensemble de leurs 10 marques
pour réduire de 30% leur empreinte carbone d’ici 2030. Sa
responsabilité s’articule autour de 3 piliers : la mesure de
l’empreinte et la mise en place d’outils à l’écoconception, la
pédagogie et la formation mais aussi les reporting et la
veille règlementaire. Le cuir chez VEJA : le projet issu de la
pampa brésilienne Après avoir analysé plusieurs entreprises
caractérisées par leurs pratiques durables entre 2002 et 2004,
François GHISLAIN MORILION (co-fondateur de VEJA) et son
partenaire Sébastien KOOP ont fondé leur propre marque VEJA en
2005. La démarche de VEJA consiste à créer de manière
différente des sneakers, en alliant projets sociaux et
matériaux à la fois écologiques et reposant sur une économie
juste. Après l’intervention de Ligia ZOTTIN, François GHISLAIN
MORILION est revenu sur la genèse de la marque et ses
ambitions. En tant que responsable impact et conformité chez
VEJA, Ligia ZOTTIN supervise les initiatives sociales et
environnementales de la chaîne d’approvisionnement de VEJA.
Son travail comprend les audits sociaux, les émissions de
carbone, les certifications ainsi que l’utilisation de
produits chimiques. Grâce à son parcours en tant qu’ingénieure
environnementale, elle coordonne la traçabilité de
l’approvisionnement du cuir afin de garantir la provenance des
animaux. Diplômé en Marketing et possédant une longue
expérience dans la publicité, Victor WORTMANN a décidé en 2014
de consacrer son temps et sa carrière à l’entreprise familiale
: l’élevage de bovins dans les Pampas Gauchos. Tout en
respectant les traditions et la culture et en préservant
l’écosystème local, Victor est devenu un partenaire important
du projet de VEJA
Un nouveau programme de
sponsoring consacré aux stocks dormants de la filière Cette
année, le Sustainable Leather Forum confirme son engagement
pour l’économie circulaire et renforce son partenariat avec
SED NOVE Studio en lui confiant pour la troisième année
consécutive la réalisation de l’objet de communication de
cette édition 2022. Réalisée avec le soutien de la Maison
Hermès et la participation de la Fédération Française de la
Tannerie Mégisserie, la couverture en cuir de chèvre
Coromandel issu de la Mégisserie Jullien est réutilisable avec
tout autre carnet A5 à spirales grâce à la lanière centrale
amovible. SED NOVE Studio, lauréat du ministère de la Culture
et Gagnant du Grand Prix de l’Entrepreneuriat AMI x IFM pour
son savoir-faire innovant et son concept de valorisation des
stocks dormants de l’industrie du cuir, a été chargé de la
conception et de la fabrication des couvertures. A cette
occasion, le Conseil National du Cuir inaugure un programme de
sponsoring unique co-construit avec SED NOVE Studio : le
sponsor CIRCULAR invite les entreprises détentrices de stocks
dormants de cuir à mettre ces matières à disposition pour la
fabrication de l’objet de communication de l’événement. Avec
un visitorat de plus 400 participants– l’entreprise
choisissant de devenir sponsor CIRCULAR renforce sa position
de pionnier et son ambition de valoriser l’intégralité de son
stock de matières
Frank Boehly, Président
du Conseil National du Cuir :
« La quatrième édition du
Sustainable Leather Forum est à nouveau un réel succès. Devenu
international, nous sommes fiers d’avoir fait de ce symposium
un rendez-vous annuel incontournable. Industriels,
fédérations, entreprises, activistes et institutionnels, je
remercie chaleureusement l’ensemble des participants pour leur
engagement vers une industrie toujours plus responsable » |