#SIA2024
#CUIR&PEAUX
«VACHEMENT CUIR» OU LE RETOUR DE LA FILIÈRE FRANÇAISE DU CUIR
SUR
LE SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTURE
La Filière Française du Cuir
signe son grand retour sur le Salon de l’Agriculture 2024 qui
se tiendra du 24 février au 03 mars à la Porte de Versailles.
À cette occasion, un stand novateur et immersif a été conçu
pour accueillir tant les professionnels, que les
institutionnels et le grand public. Cet espace offre une
opportunité d’explorer de manière ludique les enjeux majeurs
de la filière cuir et de mettre en évidence les nombreuses
facettes de cette matière durable, co-produit de l’industrie
agroalimentaire.
CUIRS ET PEAUX, AU CŒUR DES ENJEUX D’ÉCONOMIE CIRCULAIRE ET DE
L’ÉLEVAGE
Le cuir, étant un co-produit de
l’industrie agro-alimentaire, il s’inscrit naturellement dans
une logique d’économie circulaire. Le processus de
transformation des peaux en cuir, bien que souvent méconnu,
contribue efficacement à la réduction des déchets. Dans cette
optique, la préservation des animaux d’élevage et des
ressources est une préoccupation constante pour la filière
cuir.
Par sa participation à la 60ème édition du Salon International
de l’Agriculture (SIA), la Filière Française du Cuir se
positionne comme un partenaire engagé dans la sensibilisation
et l’information des institutionnels et professionnels.
L’occasion d’échanger sur le stand, notamment autour de la
baisse du cheptel en France, une problématique
d’approvisionnement majeure. Selon l’Institut de l’Élevage -
Idele -, la France a perdu 10% de son effectif de bovins au
cours des 6 dernières années et une perte de 10%
supplémentaire d’ici à 2030 est annoncée. Cette réalité incite
la filière à réfléchir sur ses pratiques pour assurer un
avenir durable et équilibré des différents acteurs de l’amont.
Outre le défi de préserver le gisement de peaux pour
l’industrie tout entière, il est également important de noter
que de nombreuses peaux sont moins valorisables en raison des
marques laissées par la vie de l’animal. A travers une
scénographie pensée de manière ludique et pédagogique, le
stand « Vachement Cuir » se veut le reflet de cette réalité :
les peaux présentant des marques – communément appelées «
défauts » – doivent être acceptées comme des témoignages de
l’histoire de l’animal, soulignant le caractère organique et
précieux de la matière première.
“VACHEMENT CUIR” :
LE STAND DE LA FILIÈRE POUR SENSIBILISER, INFORMER ET
ÉCHANGER
|
A l’occasion du Salon International de l’Agriculture, la
filière cuir invite le grand public à venir (re)découvrir le
cuir, matière durable, aux nombreuses qualités spécifiques,
sur son stand : « Vachement Cuir ».
Plusieurs animations et un atelier seront proposés pour (re)créer
le parcours de l’animal jusqu’à la matière et déconstruire les
idées reçues.
• #1 « Cuir Expérience » : à la découverte des métiers et
savoir-faire de l’amont
Les visiteurs auront l’opportunité de plonger au cœur de
l’amont de la filière cuir et de découvrir les métiers et
savoir-faire souvent méconnus des abattoirs, collecteurs de
peaux et tanneurs, à travers un tunnel d’images immersives,
dévoilant ainsi les coulisses de la création du cuir.
• #2 « La Cuirothèque » : une expérience sensorielle
Le public pourra explorer l’univers du cuir lors d’une
exposition tactile. Il pourra admirer et découvrir les
différentes textures du cuir, tout en étant sensibilisé aux
marques de vie présentes sur les peaux, véritables baromètres
de qualité des cuirs.
• #3 « L’écran interactif » : pour comprendre le cycle des
co-produits animaux
Pour compléter cette expérience, un motion design interactif
transportera les consommateurs dans la relation unique entre
les animaux, l’agriculture et l’élevage, soulignant cet
écosystème fascinant, notamment celui de la filière cuir. Une
manière dynamique de rappeler au grand public que le cuir
n’est autre qu’un co-produit animal et que la vache, par
exemple, est valorisée à 100% en permettant de fabriquer des
produits de notre quotidien.
• #4 « Le Quiz Cuir Genius » : pour tester ses
connaissances et gagner des lots
Pendant toute la durée du salon, les visiteurs pourront aussi
s’essayer au quiz « Cuir Genius » afin de tester leurs
connaissances sur le cuir et son industrie. Des lots seront à
gagner, encourageant ainsi l’interaction et la découverte
continue des subtilités de la filière.
• #5 L’atelier « Fabrique ta vachette en cuir »
Le stand « Vachement Cuir » proposera également un atelier
participatif animé par des stagiaires de l’école AgroTech. Les
participants pourront ainsi travailler la matière cuir et
créer leur propre porte-clé vachette.
EMPLACEMENT HALL 1 - STAND 1E022
LE CONSEIL NATIONAL DU CUIR
Créé en 1948, le Conseil National du Cuir est
l’organisation interprofessionnelle de producteurs et
utilisateurs de cuir et, par extension, de tous ceux qui
contribuent à la production, à l’utilisation ou à la
distribution du cuir. Il organise des actions visant à
représenter la filière auprès des pouvoirs publics et à
promouvoir la matière première et les biens de consommation en
cuir, mais également les métiers et les formations de la
filière du cuir.
Constitué sous forme de Confédération, il regroupe 21
fédérations ou syndicats professionnels depuis l’élevage
jusqu’à la distribution des produits finis et anime l’ensemble
de la Filière Française du Cuir.
LA FILIÈRE CUIR EN FRANCE
• 12 800 entreprises localisées sur tout le territoire
français, dont les savoir-faire sont exceptionnels, maîtrisés
et reconnus à l’international
• Plus 25 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 18
milliards d’euros à l’export
• 133 000 personnes salariées dans les industries du cuir, de
la tannerie-mégisserie, de la chaussure, de la maroquinerie,
de la ganterie, du sport et de la distribution d’articles en
cuirs.
• Plus de 100 métiers du cuir
• Un des leaders mondiaux des cuirs de veau et peaux
exotiques.
• 3ème exportateur mondial des cuirs et peaux bruts
• 3ème exportateur mondial d’articles de maroquinerie |
Maroquinerie : un pas de
plus vers l’ouverture
d’une école d’excellence
Le préfet Yvan Cordier et Jacques Blanchet, vice-président de
Région, sur le site à l’étude pour l’implantation de l’école
française d’excellence en maroquinerie. Photo Rachel Duny
|
Le projet, s’il aboutit, verrait le jour dans ce qui était, jadis,
un couvent puis une école à Brives-Charensac.
Il y avait du beau monde ce matin d’octobre dans l’ancien cloître de
La Chartreuse, rue SaintVosy à Brives-Charensac. Préfet,
vice-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes en charge de la
formation professionnelle et de l’apprentissage, président de la
Communauté d’agglomération, élus, entrepreneurs… Tous étaient venus
plancher sur le projet de création d’un espace de formation annoncé
« unique en France » : une école française d’excellence en
maroquinerie.
Porté par l’Agglo , qui serait le maître d’ouvrage, le projet répond
à une demande des soustraitants maroquiniers confrontés à une
pénurie de main-d’œuvre qualifiée alors qu’ils surfent sur la forte
croissance du secteur des produits de luxe. « En matière de
production, on risque de perdre des savoir-faire si on ne parvient
pas à remplacer le flux de départs à la retraite et à attirer des
candidats dans ces métiers qui recrutent », nous confiait, il y a
quelques mois, Françoise Nicolas, la directrice générale de CTC
groupe , le centre d’expertise pour les industries du cuir, de la
maroquinerie, de la chaussure, de la ganterie et de la mode cuir. «
Lors des Assises du savoir-faire français, qui se tenaient à Lyon en
janvier, nous évoquions le Actu | Haute-Loire et région 08/11/2023
07:23 about:blank about:blank 2/3 manque de 4 000 personnes en AuRA
dans le secteur de ce savoir-faire », complète Jacques Blanchet, le
vice-président de la Région.
« Nous avons rencontré les acteurs de la maroquinerie au printemps
et faisons travailler, depuis, la Société publique locale du Velay
(la SPL est un outil d’ingénierie au service des communes et de
leurs groupements, NDLR) pour étudier la faisabilité du projet »,
indique le président de Communauté d’agglomération.
Propriété inoccupée et un brin vétuste de l’association de gestion
immobilière pour le développement de l’enseignement catholique de
Haute-Loire (Agidec 43) , le site de BrivesCharensac nécessite des
investissements conséquents pour être transformé en centre de
formation d’envergure nationale avec des capacités d’hébergement
pour les apprenants. « C’est un gros projet, nous aurons besoin de
l’aide de la Région et de l’État pour monter une telle opération »,
ajoute Michel Joubert.
Le message avait été entendu bien avant cette rencontre, puisque le
préfet Yvan Cordier a d’emblée annoncé « le total soutien de l’État
», en énumérant une liste d’aides possibles et celles déjà
débloquées.
Car de combien parle-t-on ? « Tout n’est pas chiffré », c’est ce
qu’on nous répond haut et fort. Néanmoins, des voix chuchotent que
le projet table sur environ 600 000 euros pour l’acquisition des
murs et près de 1,7 million d’euros HT pour l’ingénierie pédagogique
(la construction de l’offre de formation) prise en charge à 50-50
par l’État et la Région.
Reste à chiffrer le coût des travaux et d’aménagements des locaux
afin d’offrir une nouvelle jeunesse au site. « C’est pour cela que
nous nous retrouvons aujourd’hui, une réunion de travail avec
l’ensemble des acteurs doit permettre de définir les besoins »,
indique Jacques Blanchet, le vice-président de Région.
Labels de certification du cuir : où en est la Filière ?
Le collectif comme Leitmotiv
De nouveaux labels voient le jour pour une meilleure transparence
Transparence, traçabilité…La tendance du « tout
savoir, tout connaître » ne cesse de challenger les entreprises sur
leur chaîne de valeur. De l’origine des matières premières à la
commercialisation, l’information consommateur est au cœur des enjeux
de nos sociétés contemporaines.
En première ligne, l’industrie du Cuir s’engage au
quotidien pour informer et protéger le consommateur. Parmi les
outils utilisés, on retrouve la certification Leather Working Group
(LWG). Depuis 2005, le LWG répertorie les bonnes pratiques
environnementales dans l’industrie, fournit des lignes directrices
pour l’amélioration continue, à travers un ensemble de méthodologies
d’audit d’évaluation et à travers des certifications qui répondent
aux normes en vigueur.
Mais le travail n’est pas terminé. Loin d’évoluer en silo,
l’industrie du cuir peut compter sur une multiplicité d’acteurs qui
collaborent pour harmoniser les standards en matière de traçabilité
et de transparence, à l’image du groupe de travail COTANCE (Confédération
des Associations Nationales de Tanneurs et Mégissiers de la
Communauté Européenne). Par exemple, la confédération milite pour la
mise en place d’un décret cuir européen. En effet, s’il existe déjà
un décret français pour l’appellation cuir (qui a lui-même inspiré
les décrets portugais et italiens), les parties-prenantes de
l’industrie ont fait le choix de se rassembler pour s’accorder sur
des exigences communes.
Grâce à elles, de nouvelles certifications voient le
jour au niveau européen, à l’image des certifications Italiennes
(ICEC « Leather from Italy – Full Cycle ») et anglo-saxonnes (« Sustainable
Leather Foundation »). Ces nouveaux outils illustrent parfaitement
l’engagement de la profession pour s’inscrire dans une démarche
d’amélioration continue de son empreinte environnementale.
Pour échanger sur ce sujet, je vous propose l’éclairage de Frank
Boehly, Président du Conseil National du Cuir et
d’Yves
Morin, Président du Comité d’organisation du Sustainable Leather
Forum :
-
Transparence consommateurs : est-ce un effet de
mode ?
-
A quoi servent les labels de certification du cuir
? Sont-ils obligatoires ?
-
Qu’apportent-ils aux entreprises et aux
consommateurs ?
-
Quelles sont les offres aujourd’hui sur le marché ?
Sont-elles concurrentes ?
-
Ces offres sont-elles amenées à évoluer ?
|
RECRUTEMENT AU SEIN DE LA
FILIÈRE CUIR :
Jusqu’à 2 000 postes à pourvoir d’ici 3 ans en
Nouvelle-Aquitaine !
Porteuse, dynamique et en
plein essor, la filière cuir offre des opportunités de
carrière grandissantes et c’est au cœur de la région
Nouvelle-Aquitaine que cela se passe !
• 3ème
région française pour le travail du cuir, avec plus de 4 700
salariés*,
• 1ère région de
France en nombre d’entreprises industrielles, à savoir 92*
pour les branches
maroquinerie, chaussure, tannerie-mégisserie
Le constat est clair : plus de 2 000 postes sont à pourvoir
d’ici 3 ans.
Le recrutement au cœur des
réflexions des entreprises de la filière cuir ! RH,
redéfinition des attentes sociétales, territorialité,
pérennité des savoir-faire… Les enjeux sont de taille pour les
professionnels de la filière qui placent le recrutement et la
formation au sein de leur plan d’actions. L’objectif est
simple : recruter et garder ses talents pour dynamiser son
développement et voir perdurer son savoir-faire.
Quels sont les méAers
recherchés ?
Il existe des opportunités d’emploi dans l’ensemble des
domaines : de la logisdque en passant par l’encadrement et l’opéradonnel.
La filière cuir se compose d’une chaine de professionnels
allant des entreprises d’oudllage, de négoce de peaux, des
tanneries aux entreprises de transformadon en pièces pour
l’automobile, l’ameublement, le prêt à porter, la bijouterie
ou encore la maroquinerie, la chaussure, la sellerie… Compte
tenu de la diversité des méders et des secteurs qu’elle revêt,
il est quesdon ici « des filières cuir ».
Outre les compétences
métiers des opérateurs, ce sont avant tout le savoir-être et
la motivation qui sont les premiers atouts recherchés par les
recruteurs. Les carrières étant de moins en moins linéaires,
les recruteurs et chefs d’entreprises s’adaptent et vous font
grandir ! Osez pousser les portes des ateliers !
Sont à pourvoir, des postes de : artisan sellier, artisan
maroquinier, commercial, coupeur, préparateur, chef d’équipe,
gestionnaire de stock, technicien de maintenance, opérateur
cuir et textile, piqueur, soudeur / ajusteur, technicien
méthode logistique, responsable d’atelier, technicien bureau
d’études …
Côté formation
• 370 formés en
Nouvelle-Aquitaine en apprentissage, en initial et en continu
pour 2022/2023 au sein des établissements scolaires du Campus
des Métiers et des Qualifications Cuir, Textile, Mode et Luxe
de Nouvelle-Aquitaine, hors formations continues dispensées
par les entreprises (AFPR, POE individuelles ou collectives,
contrat de professionnalisation …)
Source : ResoCUIR et Campus des Métiers
Cuir, Textile, Mode et Lux
Le Conseil National du Cuir
(CNC) accompagne ResoCUIR dans ses actions de promotion des
savoir-faire de la filière auprès du grand public, comme en
témoigne Marc Brunel, Directeur du CNC.
« Le CNC cultive un étroit partenariat avec ResoCUIR. Nous
soutenons les actions du Cluster et souhaitons aller encore
plus loin dans la collaboration. Nous prônons les mêmes
valeurs et nous nous appuyons sur le réseau pour promouvoir
les initiatives de la filière en région. Nous allons
prochainement contribuer à la création d’un job dating
organisé par ResoCUIR en 2023 pour valoriser la diversité des
métiers et des savoir-faire de notre filière auprès du grand
public.»
À propos de ResoCUIR
ResoCUIR est un Cluster de près de 100 Adhérents composé
d’entreprises, d’artisans, de collectivités territoriales et
EPCI, de partenaires socio-économiques et d’un collège
recherche - innovation - formation. Créé en 2017, il a pour
rôle de mettre en réseau l’ensemble des acteurs de la filière
cuir et ses partenaires mais également, d’accompagner les
entreprises dans leur développement économique au travers de
projets collaboratifs, innovants, de création d’emplois et
d’attractivité des territoires. |
4 ÈME ÉDITION DU SUSTAINABLE LEATHER FORUM
Sous le parrainage du ministère de l’Économie, des Finances et
de la Relance et en présence de Julien DENORMANDIE, ancien
ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Olivia
GRÉGOIRE, Ministre déléguée, chargée des Petites et Moyennes
Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme a
clôturé la quatrième édition Sustainable Leather Forum au sein
du Palais Brongniart.
Forte de plus de 400
participants, professionnels français et internationaux des
secteurs de la mode, du cuir, de la chaussure, de la
maroquinerie, de la ganterie, du sport et du luxe, mais aussi
institutionnels, leaders d’opinion et organisations publiques,
cet événement a pour objectif d’échanger sur les bonnes
pratiques de la Filière Française du Cuir en matière de
Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), aussi bien sur
le plan social, environnemental, qu’économique
La Filière Française
du Cuir s’emploie depuis plusieurs décennies à répondre aux
enjeux sociaux et environnementaux portés par l’ambition d’un
développement plus durable, à travers l’intensification
permanente de la démarche RSE au sein des entreprises et le
partage de bonnes pratiques au sein de la Filière.
Cette 4ème édition du
Sustainable Leather Forum a été rythmée par les prises de
parole de 29 intervenants autour de nombreux sujets au cœur de
l’actualité en matière de responsabilité sociétale et
environnementale tels que l’innovation, la traçabilité,
l’empreinte carbone de la filière ou encore le sourcing
responsable.
« Avec cette 4ème édition,
le Sustainable Leather Forum conforte son rôle de plateforme
majeure d’informations et d’échanges sur les bonnes pratiques
en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises dans
les divers secteurs économiques du cuir. » Yves MORIN,
Président du Comité d’organisation du Sustainable Leather
Forum
LA FILIÈRE FRANÇAISE DU
CUIR : UNE FILIÈRE RSE PAR ESSENCE
« Le cuir est certainement l’activité de recyclage la plus
ancienne du monde » annonçait Frank BOEHLY, président du
Conseil National du Cuir dans une récente interview.
Pourtant, de nombreuses idées reçues sur le cuir circulent
encore alors qu’en réalité la fabrication du cuir a un faible
impact sur l’environnement.
Matière noble, durable, recyclée et innovante, le cuir est un
sous-produit de l’industrie alimentaire et s’inscrit donc
naturellement dans l’économie circulaire et la RSE. Quant aux
acteurs et aux entreprises du secteur, ils sont désormais
engagés, et ce depuis plusieurs années, dans la recherche et
les innovations pour réduire leur impact environnemental.
" L'engagement de la filière
n'est pas un engagement " de mode" mais un engagement
structurel (...) La filière cuir a su démontrer sa capacité
d'innovation." a déclaré la Ministre Olivia Grégoire.
Parmi les nombreux progrès
de la Filière, Olivia GRÉGOIRE a salué l’engagement et le
dynamisme d’une Filière qui accompagne, encourage et soutient
la transition écologique de ses TPE, PME et artisans :
" En un mot: bravo ! ce
dynamisme, c'est celui d'une filière de femmes et d'hommes qui
sont pleinement engagés en terme de RSE, en adéquation
parfaite avec les attentes des consommateurs que vous avez su
anticiper avec la transformation des modes de production pour
les rendre plus durable "
Monsieur le Ministre Julien
DENORMANDIE* est intervenu sur l’importance d’un soutien
politique à l’agriculture française et à la Filière Française
du Cuir qui en est issue en valorisant un sous-produit de
l’élevage. Il a également traité de l’empreinte carbone dans
la chaine de valeur et de sa nécessaire réduction.
Experte passionnée par les
enjeux environnementaux, Sylvie BÉNARD est intervenue en tant
que Présidente de Paris Good Fashion et fondatrice de « la
Dame à la Licorne », entreprise créée pour transmettre son
expertise aux décideurs. Anciennement Directrice de
l’environnement chez LVMH, Sylvie Bénard est revenue sur son
parcours et sa vision du déploiement de la RSE en entreprise
et d’une mode plus durable. Aussi, en tant que Présidente de
la fondation «AgroParisTech», Sylvie Bénard a été interrogée
sur les synergies entre les secteurs de la mode et de
l’agriculture
UN AUTRE DISCOURS SUR LA
CROISSANCE
Quelle comptabilité entre économie et développement durable ?
Un enjeu fondamental pour l’ensemble de la filière.
A l’occasion de son discours intitulé « Un autre regard sur la
croissance », Geneviève FERONE CREUZET est revenue sur le
concept de « post-croissance » en entreprise :
« Une entreprise s’engage sur la voie de la post-croissance
lorsqu’elle a pour ambition de rendre ses activités pleinement
soutenables sur les plans environnemental (respect des limites
planétaires), social (respect des fondamentaux sociaux) et
économique (prospérité). ».
Ainsi, une entreprise
post-croissance adopte une logique d’écosystème avec une
double ambition : régénérer les ressources à l’échelle de son
écosystème et nourrir les communs (construire des ressources
partagées pour répondre aux besoins sociaux fondamentaux)
AGIR POUR LA PROTECTION DE
L’ENVIRONNEMENT : INNOVATIONS ET DÉMARCHES
L’évolution des réglementations et l’adoption de normes
sociales et environnementales en entreprise ont donné lieu à
l’instauration de nouveaux processus d’approvisionnement
durable et de nouveaux dispositifs et concepts comme l’analyse
du cycle de vie ou la mesure de l’empreinte carbone. Dans
cette dynamique, la Filière Cuir contribue, à son échelle, à
réduire ses impacts et s’inscrit dans une démarche
d’amélioration continue de son empreinte environnementale.
L’utilisation de produits chimiques performants est une
condition essentielle à la réussite du processus de tannage.
Les substances utilisées évoluent en permanence, en lien avec
l’innovation et les contraintes réglementaires, pour répondre
aux enjeux écologiques et au besoin de transparence.
Thierry PONCET, Directeur Métiers et Développement Durable du
CTC (Centre Technique du Cuir) a introduit la table ronde sur
ces enjeux : Comment l’industrie chimique dédiée à la
fabrication du cuir contribue-t-elle à l’innovation et à la
diffusion de la RSE dans la filière ?
Michael COSTELLO (Directeur du groupe Stahl EnvIronment,
Social & Governance (ESG)), Pierre-Antoine GUALINO (Directeur
Général d’ATC), René LIAUZON (Adjoint au Directeur R&D et
Responsable du laboratoire d’application chez SCRD) et Antonio
BATTAGLIA (Directeur de la Business Unit Cuir et responsable
de business development groupe chez Silvateam) ont participé à
cette table-ronde.
Michael COSTELLO a partagé la mise en œuvre de la stratégie de
Stahl consistant à catalyser des changements positifs dans
l’industrie de manière générale.
Fervent défenseur d’une « chimie responsable », Stahl a pour
objectif de sensibiliser l’ensemble de l’industrie à des
sujets tels que l’atténuation du changement climatique, les
initiatives de conformité chimique, la méthodologie
d’évaluation du cycle de vie, la chaîne de possession et la
provenance des matières premières renouvelables.
ATC est une entreprise française, spécialiste des produits
chimiques pour l’industrie du cuir. Son Directeur Général,
Pierre-Antoine GUALINO, a rappelé que la RSE est une dimension
incontournable de la stratégie de l’entreprise. Cet engagement
s’est matérialisé en juillet 2020 par la signature de la
charte mondiale RESPONSIBLE CARE.
Ainsi, ATC investit et innove dans de nombreux produits et
procédés permettant aux tanneurs d’atteindre une meilleure
performance environnementale. Cela se traduit par
l’élaboration de nouveaux produits écoconçus, biosourcés et le
développement de process Green Tech. Aussi, ATC a banni
l’utilisation de toutes les substances indiquées dans les «
Restricted Substances Lists » (RSL) des donneurs d’ordres.
Installée depuis 1862 au Havre, l’entreprise SCRD est
spécialisée dans les tanins et colorants 100% naturels. Un
choix historique, écoresponsable et durable. René LIAUZON est
revenu sur l’histoire de l’entreprise et sur les objectifs de
celle-ci qui s’engage à améliorer l’empreinte carbone de son
écosystème. En la matière, SCRD utilise des tanins issus des
fruits, des feuilles et des produits du broyage. Ces matières
premières ne nécessitent pas d’extraction et n’utilisent ainsi
aucune eau ni solvants.
Aussi, aucune énergie pétrolière n’est utilisée pour
l’atomisation de ces produits. Cela contribue à réduire la
dépendance de l’entreprise aux énergies fossiles et limite son
impact environnemental et sanitaire.
Silvateam est un acteur international spécialisé dans la
production et la commercialisation d’extraits naturels et de
produits chimiques pour le secteur de la tannerie. Avec six
usines de fabrication et quelques 800 salariés en Italie, en
Amérique du Sud et en Chine, l’entreprise est riche d’une
connaissance approfondie de ce secteur.
Antonio BATTAGLIA a fait le point sur ces nouveaux
matériaux qui ont pour ambition de remplacer le cuir et a
rappelé que l’an dernier aux États-Unis, 15% des peaux sont
allées à la décharge, notamment à cause du dénigrement du
cuir, « pourtant, ces nouveaux matériaux sont à base de
polyuréthane et d’énergies fossiles, et certaines études
montrent que, dans le temps, ils ont une empreinte carbone
plus impactante que le cuir. il est impératif que la filière
mène une communication forte. »
PRODUCTION ET SOURCING RESPONSABLE : DES ENJEUX COMMERCIAUX
POUR LA FILIÈRE FRANÇAISE DU CUIR
Le marché du cuir pour la sellerie automobile représente
environ 10% de l’usage du cuir, et occupe une place
particulière. Ainsi certaines spécificités font que la chaîne
de valeur est assez différente des autres marchés, notamment
l’utilisation de peaux provenant d’élevages particuliers, la
présence de tanneurs avec des techniques dédiées et bien sûr
des clients avec des cahiers des charges conformes à ce qui se
pratique dans les achats de l’industrie automobile.
Pour autant on retrouve les mêmes préoccupations sociétales
telles que le respect de la bientraitance animale, la
traçabilité ou encore les enjeux environnementaux liés à
l’industrie du cuir : empreinte carbone, déforestation,
utilisation des produits chimiques... Ces thèmes font l’objet
de jugements de valeurs peu ou mal documentés, voire inexacts,
relevant de partis pris.
Au cours de la table-ronde intitulée « Utilisation du cuir
dans le marché automobile : quels sont les enjeux ? », Andreas
KINDERMANN, Consultant dans l’industrie automobile et du
cuir, est revenu sur son parcours, notamment en tant qu’ancien
membre de l’association « One4leather » qui a pour mission de
dissiper les mythes, les rumeurs et les informations erronées
concernant l’approvisionnement, la production et l’utilisation
du cuir dans les intérieurs automobiles.
Dr. Warren BOWDEN est Responsable du développement
durable et de l’innovation du Scottish Leather Group (SLG).
SLG est le plus grand producteur de cuir au Royaume-Unis,
spécialisé dans le cuir d’ameublement destiné au marché de
l’automobile, de l’aéronautique, des transports collectifs
ainsi que d’autres produits en cuir. Au sein de son rapport
sur le développement durable publié en 2021, le groupe
enregistrait une empreinte carbone de seulement 1,1 kg de CO2
par peau, soit une réduction de 90% par rapport aux années
2000.
Juliette BARRÉ, Directrice commerciale, spécialiste des
solutions d’approvisionnement responsable et de traçabilité
chez Sourcemap, a présenté le concept de ce logiciel
spécialisé dans la transparence et la traçabilité de la supply
chain. L’entreprise a développé un outil appelé « Responsable
Leather Plateform » qui permet de s’assurer que les pratiques
sont conformes aux normes grâce à une suite de solutions de
soutien disponibles via un hébergement cloud sécurisé :
découverte et benchmark des fournisseurs et des
sous-fournisseurs, cartes thermiques des risques (l’eau, les
forêts, les zones de biodiversité), traçabilité.
Florian SCHREY, Directeur Grands Comptes & FEO chez
Royal Smit & Zoon, a présenté l’ensemble des solutions
durables mises en œuvre par l’entreprise. Par exemple, Royal
Smit & Zoon a développé un passeport produit. Un outil facile
à utiliser contenant des données sur les performances de
chaque produit chimique Smit WetEnd et son effet sur le cuir
et l’environnement. Sur la base des informations contenues
dans le passeport produit, un producteur de cuir est en mesure
de choisir les produits plus judicieusement et, avec l’aide
des techniciens de Smit & Zoon, de développer des recettes qui
réduisent l’impact sur l’environnement afin de baisser le coût
du traitement environnemental, tout en préservant la qualité
du cuir.
MATIÈRES ÉMERGENTES ET SOURCING MATIÈRES
En quoi les matières premières, autres que le cuir,
constituent-elles un enjeu de développement durable ?
L’habillement, les accessoires de mode, la sellerie
automobile, utilisent le cuir mais également d’autres
matériaux souples, dont l’exploitation, la fabrication, la
transformation ou l’usage présentent des enjeux
environnementaux et sociétaux qu’il convient d’identifier afin
d’en maitriser les effets.
Cette analyse qui doit permettre de procéder à la sélection
plus responsable des matières, se heurte parfois au manque de
transparence, à l’absence de traçabilité, à l’indisponibilité
de données fiables ou à une analyse scientifique tronquée.
En amont de la table ronde « En quoi les matières premières,
autres que le cuir, constituent-elles un enjeu de
développement durable ? » Arizona MUSE est intervenue en tant
que Présidente de l’association DIRT (Foundation for the
Regeneration of Earth) et mannequin activiste. DIRT a pour
objectif de régénérer les sols de la planète grâce à
l’agriculture biodynamique et d’accompagner les entreprises
vers des stratégies plus durable
Pour éclairer ces enjeux,
Quentin HIRSINGER (Fondateur de matériO’), Nathalie
LEBAS-VAUTIER (Entrepreneure engagée pour une mode plus
durable) et Julie PARISET (Directrice innovation & RSE pour la
Confédération Européenne du Lin et du Chanvre) étaient invités
à échanger. Quentin HIRSINGER est revenu sur la genèse de
matériO’. Service de veille sur l’innovation matériaux pour
toutes les professions de création, l’entreprise est
aujourd’hui une « matériauthèque » de référence. Celle-ci
regroupe plus de 9000 fiches matière et plus de 5000
industriels. Co-fondatrice d’EYKOG (l’une des premières
marques éco-responsables en France), Nathalie LEBAS-VAUTIER
est quant à elle revenue sur son parcours engagé. Nathalie
co-dirige aujourd’hui GOOD FABRIC, entreprise à mission qui
accompagne des marques vers une économie et une production
plus durable. Pionnière de la mode éthique, elle accompagne
les marques dans leur stratégie RSE pour une démarche de
progrès réaliste. Elle a également co-fondé son association
HUMUN, pour soutenir des actions en faveur de la nature et des
hommes. Pour aller encore plus loin dans la démarche de
traçabilité et d’analyse de cycle de vie des produits
textiles, Nathalie a cocrée la plateforme FOOTBRIDGE. Pour
clôturer cette table ronde, Julie PARISET, directrice
innovation et RSE au sein de la Confédération Européenne du
Lin et du Chanvre (CELC) a présenté le marché de ces deux
matières d’origine végétale. La CELC est l’unique organisation
européenne agro-industrielle regroupant et fédérant tous les
stades de production et de transformation du lin et du
chanvre. Julie est revenue sur la publication des résultats
d’une étude stratégique sur l’analyse du cycle de vie de la
fibre de lin teillé, certifiée EUROPEAN FLAX ®, menée selon la
nouvelle méthode mise en place par la Commission Européenne et
baptisée PEF (Product environnemental footprint). La CELC
devient ainsi la première filière agro-industrielle textile à
mesurer ses impacts environnementaux selon ces critères et
livre à ses partenaires des données fiables de calculs
d’impact de leurs produits composés de fibres de lin.
PROTECTION ET INFORMATION CONSOMMATEURS Traçabilité : quelles
solutions pour faire progresser la RSE dans la chaîne de
valeur ? Les attentes des consommateurs pour avoir plus
d’information et pour identifier des produits responsables,
ont conduit les différents acteurs du cuir, de la chaussure et
de la maroquinerie, et plus généralement de la mode, à
renforcer leur transparence. C’est tout au long de la chaîne
de valeur que la question se pose : d’où viennent la matière
première ou le produit fini, comment ont-ils été fabriqués,
par quelles usines... ? La traçabilité est ainsi devenue un
enjeu majeur de la RSE afin de démontrer ses bonnes pratiques
avec des éléments probants. Cette session a regroupé plusieurs
experts qui proposent des solutions concrètes de traçabilité.
Parmi eux, Maria Teresa PISANI, Chargée de politique
économique et chef de projet pour l’UNECE (United Nations
Economic Commission for Europe), Deborah TAYLOR, Directrice
Générale du Sustainable Leather Foundation, Cédric VIGIER,
Directeur Innovation Technologique du CTC. Maria Teresa PISANI
a partagé l’initiative “The Sustainability Pledge” pour une
durabilité mesurable et vérifiable dans le secteur du vêtement
et de la chaussure. Il s’agit d’une boîte à outils, basée sur
la blockchain, qui permet de connaître la provenance et la
composition de tout vêtement ou paire de chaussures. Forts de
ces informations, les consommateurs et les entreprises peuvent
vérifier les allégations concernant la durabilité et la
production éthique. Le Sustainable Leather Foundation a pour
objectif de soutenir la chaîne de valeur mondiale du cuir pour
apprendre, améliorer et protéger pour les générations futures,
à travers le principe People/Planet/Profit. En plus de
superviser la gestion quotidienne de cette fondation, Deborah
TAYLOR est consultante UN/CEFACT, travaillant sur le projet
UNECE pour «Améliorer la traçabilité et la transparence pour
des chaînes de valeur plus durable dans le secteur de
l’habillement et de la chaussure»
DES KEYNOTES EXLCLUSIVES
Conduire un changement à grande échelle dans l’industrie du
cuir Christina TRAUTMANN, Directrice du Leather Working Group
(LWG) et Vanessa BRAIN, chef de projet traçabilité, ont
présenté les enjeux et ambitions de cette organisation à but
non lucratif. Le LWG représente aujourd’hui 1800 entreprises
dans plus de 60 pays. Des fabricants de cuir aux négociants en
passant par des marques, des ONG et des fournisseurs, LWG
représente l’ensemble de la chaîne de valeur du cuir. Depuis
2005, la norme d’audit des fabricants de cuir, LWG est la
pierre angulaire de l’organisation. Cette dernière a pour
objectif d’accompagner les entreprises vers une meilleure
traçabilité et transparence de la chaîne d’approvisionnement,
d’améliorer l’efficacité des ressources en matière de
production, de réduire la production de déchets et des
émissions dans l’environnement, d’améliorer la gestion des
produits chimiques et de veiller, plus globalement, à ce que
l’ensemble des engagements RSE de l’industrie soient
respectés. Groupe ERAM : Le projet Change for Good « De la
conception à la distribution en passant par la production,
toutes les marques contribuent à améliorer les performances
responsables du Groupe » Isabelle DESFONTAINES, Directrice
Développement Durable chez ERAM, accompagne les marques du
Groupe sur le pilier Développement Durable du Projet CHANGE
FOR GOOD. Son objectif est de déployer la stratégie
environnementale du Groupe à l’ensemble de leurs 10 marques
pour réduire de 30% leur empreinte carbone d’ici 2030. Sa
responsabilité s’articule autour de 3 piliers : la mesure de
l’empreinte et la mise en place d’outils à l’écoconception, la
pédagogie et la formation mais aussi les reporting et la
veille règlementaire. Le cuir chez VEJA : le projet issu de la
pampa brésilienne Après avoir analysé plusieurs entreprises
caractérisées par leurs pratiques durables entre 2002 et 2004,
François GHISLAIN MORILION (co-fondateur de VEJA) et son
partenaire Sébastien KOOP ont fondé leur propre marque VEJA en
2005. La démarche de VEJA consiste à créer de manière
différente des sneakers, en alliant projets sociaux et
matériaux à la fois écologiques et reposant sur une économie
juste. Après l’intervention de Ligia ZOTTIN, François GHISLAIN
MORILION est revenu sur la genèse de la marque et ses
ambitions. En tant que responsable impact et conformité chez
VEJA, Ligia ZOTTIN supervise les initiatives sociales et
environnementales de la chaîne d’approvisionnement de VEJA.
Son travail comprend les audits sociaux, les émissions de
carbone, les certifications ainsi que l’utilisation de
produits chimiques. Grâce à son parcours en tant qu’ingénieure
environnementale, elle coordonne la traçabilité de
l’approvisionnement du cuir afin de garantir la provenance des
animaux. Diplômé en Marketing et possédant une longue
expérience dans la publicité, Victor WORTMANN a décidé en 2014
de consacrer son temps et sa carrière à l’entreprise familiale
: l’élevage de bovins dans les Pampas Gauchos. Tout en
respectant les traditions et la culture et en préservant
l’écosystème local, Victor est devenu un partenaire important
du projet de VEJA
Un nouveau programme de
sponsoring consacré aux stocks dormants de la filière Cette
année, le Sustainable Leather Forum confirme son engagement
pour l’économie circulaire et renforce son partenariat avec
SED NOVE Studio en lui confiant pour la troisième année
consécutive la réalisation de l’objet de communication de
cette édition 2022. Réalisée avec le soutien de la Maison
Hermès et la participation de la Fédération Française de la
Tannerie Mégisserie, la couverture en cuir de chèvre
Coromandel issu de la Mégisserie Jullien est réutilisable avec
tout autre carnet A5 à spirales grâce à la lanière centrale
amovible. SED NOVE Studio, lauréat du ministère de la Culture
et Gagnant du Grand Prix de l’Entrepreneuriat AMI x IFM pour
son savoir-faire innovant et son concept de valorisation des
stocks dormants de l’industrie du cuir, a été chargé de la
conception et de la fabrication des couvertures. A cette
occasion, le Conseil National du Cuir inaugure un programme de
sponsoring unique co-construit avec SED NOVE Studio : le
sponsor CIRCULAR invite les entreprises détentrices de stocks
dormants de cuir à mettre ces matières à disposition pour la
fabrication de l’objet de communication de l’événement. Avec
un visitorat de plus 400 participants– l’entreprise
choisissant de devenir sponsor CIRCULAR renforce sa position
de pionnier et son ambition de valoriser l’intégralité de son
stock de matières
Frank Boehly, Président
du Conseil National du Cuir :
« La quatrième édition du
Sustainable Leather Forum est à nouveau un réel succès. Devenu
international, nous sommes fiers d’avoir fait de ce symposium
un rendez-vous annuel incontournable. Industriels,
fédérations, entreprises, activistes et institutionnels, je
remercie chaleureusement l’ensemble des participants pour leur
engagement vers une industrie toujours plus responsable » |
Un nouveau
décret visant à encadrer
l’usage commercial du terme “cuir”
Au Portugal et en Italie, un nouveau
décret visant à encadrer l’usage commercial du terme “cuir” vient
de trancher : les alternatives végétales au cuir ne sont pas du
“cuir”. En vertu de la nouvelle législation, des expressions telles
que “cuir végane”, “cuir végétalien”, “cuir synthétique” et “cuir
d’ananas” sont désormais interdites. Le gouvernement portugais a
estimé que ces
termes étaient techniquement incorrects et trompeurs pour les
consommateurs et consommatrices.
Une position partagée et soutenue par la Filière Française du Cuir
qui rappelle que le décret
2010-29 du 8 janvier 2010 portant application de l’article L.214-1
du code de la consommation précise
bien que « L’utilisation du mot « cuir » […] est interdite dans la
désignation de toute autre matière que celle obtenue de la peau
animale au moyen d’un tannage ou d’une imprégnation conservant la
forme naturelle des fibres de la peau. ». Ainsi, tout produit
fabriqué à partir de fibres de fruits ou de légumes et qui ressemble
au cuir ne peut s’approprier l’appellation cuir. Le terme « cuir de…
» est également interdit.
A l’heure où la
transparence de l’information donnée au consommateur souhaitant
acheter de manière « responsable » est
devenue un enjeu central, certains abus de langage – venant de
grandes marques ou encore des médias - portent préjudice à
l’industrie du cuir. Ces derniers suggèrent aux consommateurs que le
cuir pourrait être autre chose que la transformation d’une peau et
visent à induire chez le consommateur l’idée d’une équivalence qui
n’est en fait que verbale. Que ce soit en France ou au niveau
international,
l’industrie du cuir veille fermement à ce que sa spécificité et son
originalité soient reconnues et préservées. Elle
met tout en œuvre pour protéger cette appellation.
A ce titre et dans le cadre des législatives, la
Filière Française du Cuir porte 4 propositions clés :
-
Protéger l’utilisation du mot « cuir » par une application stricte
du décret 2010-29 du 8 janvier 2010 ;
-
Inscrire certaines appellations cuir délictuelles au sens du
décret 2010-29 du 8 janvier 2010 comme des tromperies manifeste du
consommateur au sens de la loi du 1er août 1905 sur les fraudes et
falsifications en matière de produits ou de services ;
-
Harmoniser la législation européenne sur l’appellation cuir ;
-
Aide aux investissements en matière de traçabilité (pour une
meilleure transparence consommateurs)
|
NOUVEAU : FORMATION UNIQUE
EN NOUVELLE-AQUITAINE
LANCEMENT DU 1ER CAP SELLIER – HARNACHEUR
Fortes de leur dynamique et afin
de répondre à une forte demande de main d’œuvre qualifiée du secteur
de la sellerie-harnachement en pleine ac;vité, les entreprises
néo-aquitaines ont sollicité ResoCUIR le Cluster de la filière cuir
qui, en collabora;on avec Le Lycée Porte d’Aquitaine de Thiviers, le
GRETA CFA et la Région Nouvelle-Aquitaine ont créé une forma;on
unique en Nouvelle-Aquitaine : le CAP sellier-harnacheur en appren;ssage
et en 1 an.
Cette formation, répond au besoin
de main d’œuvre et de transmission des savoir-faire des entreprises
à une nouvelle généra)on de sellier-harnacheurs. Pour ce premier
cycle 2021-2022, 4 entreprises de la Région Nouvelle-Aquitaine :
ANTARES, LIM GROUP, SELLERIE CASSOU et MEYER SELLES intègrent 9
appren)s.
« Le groupe est composé de 3 garçons et 6 filles de 18 à 27 ans.
Tous sont issus de parcours différents, certains ont déjà travaillé
le cuir, d'autres pas du tout. Certains sortent de leurs études
alors que d'autres étaient déjà dans le milieu professionnel. En
revanche tous sont moGvés ce qui est essenGel », explique Jimmy Mar)nez,
Formateur.
Le cursus de ce nouveau CAP en appren)ssage en 1 an, alterne des
semaines de forma)on en tronc commun et de pra)que en entreprise. Il
englobe : le dessin technique, l’art appliqué, les cours en atelier,
l’enseignement professionnel et le montage de selle en entreprise.
Augus,n Barrière. Crédit photo : Augus,n Barrière |
Comme en témoigne Augus)n
Barrière en appren)ssage à la sellerie Butet (LIM Group) : «
ceIe formaGon m’apporte toutes les connaissances arGsanales
dont on a besoin pour faire un travail de bonne qualité et
respectueux de la maGère. En entreprise, j’apprends à
fabriquer une selle complète et en formaGon on apprend toute
la parGe harnachement. À savoir, comment travailler la maGère
intelligemment ? Tout ce qui touche à l’ouGllage et la
machinerie sur lesquelles on sera amené ensuite à travailler
et fabriquer nos gabarits. En ce sens, ce CAP est très
complet, ce qui le rend passionnant et plaisant à suivre ». |
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Marine Lundy, également
apprentie chez Butet (LIM Group) poursuit et explique : «
mon entreprise m'a offert la possibilité de me former sur
beaucoup de postes différents jusqu'à maintenant. Je suis
pour le moment en début de conception des selles : tracé et
collage des mousses sur les quartiers, préparation des
contre-sanglons, réalisation des bourrelets arrières,
collage des mousses sur les arçons, et depuis peu, je couds
les peaux sur les panneaux. Je ne sais pas encore à quel
poste j'aspire mais tout m'enthousiasme ». |
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Marine Lundy. Crédit photo : Marine Lundy |
Quelles sont les perspec-ves d’embauche ensuite ?
« Le mé%er de sellier-harnacheur ouvre des débouchés à la fois,
bien sûr, dans notre branche de sellerie ou de briderie, mais
également dans les entreprises de maroquinerie, puisque de
nombreuses techniques sont communes à la sellerie et à la
maroquinerie. L'appren%ssage de la piqure machine perme>ra par
exemple de postuler à n'importe quel poste de piqueur/piqueuse
machine, que ce soit chez des maroquiniers ou des selliers.
Actuellement, il y a un réel dynamisme d'emplois autour des mé%ers
du cuir en Nouvelle-Aquitaine. Le but de ce>e forma%on étant que
les structures où ils font leur appren%ssage puissent leur
proposer une suite si les condi%ons le perme>ent. Dans un
premier temps, les jeunes pourront donc développer leur
expérience chez un employeur, avec un possible objec%f d’ouvrir
un jour leur propre structure. » confie Jimmy Mar?nez
Lancement du 1er CAP Sellier-Harnacheur en
appren7ssage et en 1 an, en Nouvelle-Aquitaine, fruit d’un
partenariat entre les entreprises de sellerie, ResoCUIR, Le
Lycée Porte d’Aquitaine, le GRETA CFA et la Région
Nouvelle-Aquitaine
- Nouveau CAP en appren?ssage
et en 1 an : cursus alternant des semaines de forma?on en tronc
commun et de pra?que en entreprise
- Enseignements de gestes techniques précis en plus du montage
de selle
- Lieux où se déroule la forma?on : en entreprise et au Lycée
Professionnel Porte d’Aquitaine au sein du plateau technique du
Pôle d’Excellence des Mé?ers du cuir et du Luxe de Thiviers
- Pour l’année 2021-2022, 4 entreprises intègrent les appren?s :
Antarès Sellier, LIM Group, Sellerie Cassou et Meyer Selles
- Première session : 9 appren?s
À propos de ResoCUIR
ResoCUIR, le Cluster de la filière cuir de Nouvelle-Aquitaine,
compte plus de 100 adhérents, composé d’entreprises, d’ar@sans,
de collec@vités territoriales et EPCI, de partenaires
socio-économiques et d’un collège recherche - innova@on -
forma@on. Créé en 2017, il a pour rôle de meIre en réseau
l’ensemble des acteurs de la filière cuir et ses partenaires
mais aussi, d’accompagner les entreprises dans leur
développement économique au travers de projets collabora@fs,
innovants, de créa@on d’emplois et d’aIrac@vité des territoires.
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